Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

À la COP15, les pays du Nord refusent toujours de financer un fonds pour la biodiversité

mardi 13/décembre/2022 - 11:53
La Reference
طباعة

La création d’un nouveau fonds mondial pour la biodiversité, réclamé par les pays du Sud, « prendrait des années », a déclaré ce mardi 13 décembre le ministre canadien de l’Environnement à la COP15 de Montréal, appuyant la position du Nord qui veut privilégier une réforme des flux financiers existants.

La question financière est l’un des principaux points de blocage à la Conférence des Nations unies sur la biodiversité, qui tente de sceller un cadre mondial pour stopper d’ici 2030 la destruction des écosystèmes et de ses ressources indispensables à l’humanité, souligne le Huffpost.

Des dizaines de pays, emmenés par le Brésil, l’Inde, l’Indonésie et l’Afrique réclament à l’unisson des « subventions financières d’au moins 100 milliards de dollars par an, ou 1% du PIB mondial jusqu’en 2030 » pour mettre en œuvre ce « pacte de paix avec la nature ». Dix fois plus que les montants d’aides actuels et autant que ceux promis pour la lutte contre le réchauffement climatique.

« Les pays du Nord comprennent que l’ambition doit être accompagnée de ressources financières » et « ont compris le besoin d’avoir accès à des sources de financement qui soient transparentes, prévisibles et accessibles », a assuré le ministre canadien Steven Guilbeault lors d’une conférence de presse, à mi-parcours du sommet prévu jusqu’au 19 décembre.

« Les ambitions doivent être réalisables »

Mais « la création d’un nouveau fonds pourrait prendre des années », a-t-il mis en garde, invoquant les sept années passées à installer l’actuel Fonds mondial pour l’environnement (FEM).

« Il serait préférable d’utiliser les fonds existants » et de poursuivre l’alignement de la finance mondiale. « C’est là-dessus que nous allons travailler » a-t-il ajouté.

« Il faut par contre s’entendre sur le fait que ça ne peut pas être que de l’argent public », a-t-il déclaré, invitant à « regarder à toutes les sources de financements » : « privées, philanthropiques, publiques » ainsi que « la Banque mondiale, le FMI et les autres banques de développement ».

« Nous pensons que tous les objectifs peuvent être acceptés », a tenté de rassurer le président de la COP15, Huang Runqiu, ministre chinois de l’Écologie et de l’Environnement, alors que la COP15 n’a encore enregistré aucune avancée majeure à une semaine du terme des négociations.

Mais « les ambitions doivent être réalisables »et « il faut s’assurer que le cadre puisse être appliqué sur le terrain », a-t-il rappelé, alors que les délégués des 193 pays présents continuent de négocier âprement des objectifs chiffrés : protéger 30% des terres et des mers, réduire de moitié les pesticides, restaurer 20 ou 30% des terres dégradés, etc.

"