Publié par CEMO Centre - Paris
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Soupçons de corruption: la présidente du Parlement européen annonce une "enquête interne"

lundi 12/décembre/2022 - 08:44
La Reference
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"La démocratie européenne est attaquée", a affirmé lundi la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, exprimant "fureur, colère et tristesse" au sujet du scandale de corruption présumée, par le Qatar, d'une eurodéputée grecque.

"Il n'y aura aucune impunité (...) rien ne sera mis sous le tapis", a-t-elle promis dans l'hémicycle de Strasbourg, en annonçant une "enquête interne" pour examiner tous les faits liés au Parlement européen et faire en sorte que l'institution se réforme, souligne BFMTV.

L'élue grecque Eva Kaili, qui occupe une des 14 vice-présidences de l'institution, ainsi que trois autres personnes, ont été écrouées dimanche à Bruxelles, deux jours après avoir été interpellées dans le cadre d'une enquête visant d'importants versements d'argent qu'aurait effectués le pays organisateur du Mondial-2022 pour influencer la politique européenne.

Roberta Metsola s'est montrée très affectée, évoquant "des jours parmi les plus longs de sa carrière".

Mais elle s'est dit convaincue que le Parlement européen sortirait plus fort de la crise.

Démanteler "un réseau criminel présumé"

"Ces acteurs malveillants, liés à des pays tiers autocratiques, ont apparemment utilisé des ONG, des syndicats, des individus, des assistants et des députés européens comme des armes dans le but de soumettre nos processus. Leurs plans malveillants ont échoué", a-t-elle affirmé.

"Nos services, dont je suis incroyablement fière, travaillent avec les autorités judiciaires et policières nationales compétentes pour démanteler ce réseau criminel présumé", a-t-elle dit.

"Nous allons lancer un processus de réforme pour voir qui a accès à nos locaux, comment ces organisations, ONG et personnes sont financées, quels liens ils entretiennent avec des pays tiers, nous demanderons plus de transparence sur les réunions avec des acteurs étrangers", a promis Roberta Metsola.

La présidente du Parlement européen souhaite également mieux protéger les lanceurs d'alerte.

"Nous protégerons ceux qui nous aident à dénoncer la criminalité et je m'emploierai à examiner nos systèmes de dénonciation pour voir comment ils peuvent être renforcés", a-t-elle déclaré.

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