Guerre en Ukraine: les Etats-Unis promettent une nouvelle aide à l’Ukraine
vendredi 09/décembre/2022 - 09:18
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Il faudra, « finalement, trouver un accord » pour mettre fin au conflit, a reconnu vendredi Vladimir Poutine. D’autres échanges de prisonniers avec les Américains sont « possibles », a-t-il également déclaré.
Les propos de Macron sur les garanties de sécurité à la Russie sortis de leur contexte, selon l’Elysée
Les récents propos d’Emmanuel Macron sur des « garanties de sécurité » à donner à la Russie ont été « isolés » de leur « contexte », a assuré vendredi l’Elysée, avant une nouvelle conférence, mardi à Paris, sur l’aide à l’Ukraine.
« Le dialogue entre le président de la République et le président [ukrainien Volodymyr] Zelensky est excellent », a assuré la présidence française. « Il y a un décalage entre certains mouvements ou certaines personnes, qui cherchent à isoler un bout de phrase en dehors de son contexte, et la réalité du travail que nous menons qui véritablement se fait sans difficulté ».
Début décembre, en évoquant l’architecture de sécurité à reconstruire en Europe une fois la guerre en Ukraine terminée, le président français avait jugé qu’il faudrait alors aussi donner des « garanties » à la Russie pour trouver un bon équilibre. Cette architecture de sécurité, bâtie par les Etats-Unis et l’URSS puis la Russie, bat de l’aile depuis des années. La France insiste sur la nécessité pour les Européens d’être à la table des négociations lorsque de nouveaux accords de contrôle des armements seront négociés.
« Un des points essentiels, c’est la peur que l’Otan vienne jusqu’à ses portes, c’est le déploiement d’armes qui peuvent menacer la Russie », avait expliqué M. Macron en rappelant des revendications récurrentes de la Russie. Quelques personnalités ukrainiennes et responsables d’Europe de l’Est avaient exprimé un certain agacement, voire une franche opposition à ces propos.
Le chef de l’Etat français « ne fait que décrire ce que les Ukrainiens eux-mêmes appellent de leur vœu », a expliqué l’Elysée. « Les Ukrainiens eux-mêmes sont les premiers, bien évidemment, à vouloir sortir de cette guerre et in fine, à la fin de la guerre, il y a négociation ».
Une conférence « pour la résilience et la reconstruction de l’Ukraine » se tiendra mardi à Paris, destinée à « exposer les besoins de l’Ukraine pour assurer sa résilience économique en période de guerre et sa reconstruction à moyen terme, ainsi qu’à favoriser la mobilisation des acteurs économiques français sur ces deux enjeux essentiels », selon les termes du ministère de l’Economie. « On se parle tous les jours, parfois plusieurs fois par jour pour préparer cette conférence. Il n’y a aucune difficulté », a-t-on insisté à l’Elysée.
La Maison Blanche s’alarme du « partenariat militaire à grande échelle » entre Russie et Iran
Le « partenariat militaire à grande échelle » entre Moscou et Téhéran est « néfaste » pour l’Ukraine, les pays voisins de l’Iran et « la communauté internationale », a averti vendredi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.
Evoquant en particulier l’utilisation de drones iraniens en Ukraine, John Kirby a estimé qu’en retour, la Russie offrait à l’Iran « un soutien militaire et technique d’un niveau sans précédent », ce qui « transforme leur relation en un partenariat de défense plein et entier. »
Selon les services de renseignement américains, a-t-il poursuivi, les deux pays envisagent de produire des drones en commun en Russie, et Moscou pourrait fournir à Téhéran des équipements « sophistiqués » tels qu’hélicoptères, systèmes de défense antiaérienne et avions de combat. Par ailleurs, l’Iran envisage toujours de vendre à la Russie des « centaines » de missiles balistiques. John Kirby a en outre annoncé que les Etats-Unis allaient sanctionner « trois entités basées en Russie » particulièrement actives dans « l’acquisition et l’utilisation de drones iraniens ».
Les Etats-Unis promettent une nouvelle aide à l’Ukraine pour « doper » sa défense antiaérienne
Les Etats-Unis vont fournir à l’Ukraine une nouvelle aide, de 275 millions de dollars, pour « doper » sa défense contre les drones en particulier, a annoncé vendredi un porte-parole de la Maison Blanche.
« Une nouvelle aide militaire d’une valeur de 275 millions de dollars va bientôt être envoyée pour donner à l’Ukraine de nouvelles capacités pour doper sa défense antiaérienne et lui permettre de faire face à la menace des drones », a dit John Kirby, le porte-parole du Pentagone.
Le CIO envisage un retour des Russes et des Biélorusses dans les compétitions en Asie
Le Comité international olympique (CIO) envisage une réintégration progressive des sportifs russes et biélorusses dans les compétitions sportives internationales, qui pourrait commencer en Asie, a-t-il annoncé vendredi sans fixer d’échéance.
Il ne s’agit pour l’heure que de pistes débattues lors du 11e sommet olympique, qui réunissait dans la matinée, à Lausanne, les membres du CIO et les représentants de fédérations internationales, d’athlètes et de comités olympiques nationaux ou continentaux.
Le CIO avait déjà dit mercredi « explorer les moyens » de réintégrer les Russes et les Biélorusses, bannis depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, mais le Conseil olympique d’Asie, l’OCA, a fait un pas supplémentaire en proposant vendredi de « faciliter leur participation » aux compétitions organisées « sous son autorité », selon la déclaration finale du sommet olympique.
Depuis la fin de février, l’instance olympique martèle que la mise au ban des athlètes n’est pas une « sanction », puisqu’ils ne portent aucune responsabilité directe dans l’invasion, mais une « mesure de protection » des compétitions et de leur propre sécurité, prise « le cœur lourd » et contraire aux valeurs d’universalité du sport.
Or, selon l’OCA, « sur le continent asiatique », où le conflit en Ukraine mobilise beaucoup moins qu’en Europe, « les raisons pour ces mesures de protection n’existent plus ». Le CIO n’a pour l’instant rien décidé, mais les représentants de plusieurs fédérations internationales ont « salué » la proposition de l’OCA, estimant qu’il ne « devrait plus y avoir une même solution pour tous ».
A un an et demi des JO de Paris, le monde olympique sait que le temps est compté pour les athlètes russes et biélorusses. Les délégués réunis à Lausanne ont en revanche confirmé le maintien des « sanctions » prises à l’encontre des autorités russes et biélorusses pour avoir violé la trêve olympique, qui interdisent toute compétition internationale sur leur sol et la présence de leurs drapeaux comme de leurs hymnes dans le cadre des compétitions.