Publié par CEMO Centre - Paris
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Guerre en Ukraine: pourquoi la région de Bakhmout est-elle une cible prioritaire pour les Russes?

samedi 03/décembre/2022 - 10:59
La Reference
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La ville de Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, est visée par les Russes depuis cet été. Les combats font rage, alors que Russes et Ukrainiens s'affrontent dans une guerre des tranchées meurtrière.

Une ville clé pour les Russes? Les combats font rage actuellement à Bakhmout, dans l'est de l'Ukraine, toujours sous contrôle ukrainien. Les forces de Moscou ont revendiqué mercredi la prise de trois nouveaux villages dans les environs. Mais pourquoi les Russes veulent-ils s'emparer de cette ville en particulier? Selon BFMTV.

Sur un front d'environ 40 km, la région est aujourd'hui le principal champ de bataille entre l'Ukraine et la Russie. La ville de Bakhmout est visée par les forces de Moscou depuis cet été sans qu'ils n'y parviennent, malgré les prises régulières de petites localités proches de la ville par les Russes.

Sur place, se joue une guerre de tranchées. Les images des soldats combattant au moyen d'une artillerie dans des fossés boueux rappellent celles de la Première Guerre mondiale.

"Cette guerre de tranchées montre bien que le front est extrêmement peu mouvant et c'est pour ça que les combats sont extrêmement violents", assure notre envoyé spécial en Ukraine Nicolas Coadou.

Pour le général Jérôme Pellistrandi, consultant Défense pour BFMTV, les pertes sont importantes: on les estime à "une ou deux centaine(s) de tués de part et d'autre par jour". Un conflit sanglant, au point que le patron du groupe paramilitaire russe Wagner a surnommé cette bataille "l'abattoir".

Revendiquer enfin une "victoire" pour les Russes

Pour le général Pellistrandi, si la ville n'est pas stratégique en elle-même, elle revêt une valeur "symbolique". "En quelque sorte, ce serait la porte d'accès vers Kramatorsk", estime-t-il.

Après l'échec des combats au sud du Donbass, dans la région de Kiev, les Russes ont décidé de concentrer leurs efforts sur Bakhmout, une cible considérée comme accessible pour les Russes et qui doit leur permettre "de dire nous avons une victoire", explique le général Pellistrandi.

"Sur le plan tactique, c'est le seul endroit où ils peuvent réellement agir", estime-t-il.

Pourtant, en cas de succès, il ne s'agirait que d'une "victoire à la Pyrrhus", juge notre consultant Défense. "D'autres villes sont tombées qui ont été reconquises" ensuite, rappelle-t-il.

C'est pourquoi les combattants de Moscou sont présents en nombre dans la région. En plus des soldats appelés dans le cadre de la mobilisation partielle, sont présentes les "forces russes classiques, notamment les troupes qui étaient du côté de Kherson et qui ont été redéployées", explique le général Jérôme Pellistrandi, consultant Défense pour BFMTV.

Sur place, on compte également des membres de la milice Wagner, mais aussi des membres de milices venant de Républiques autoproclamées.

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