Après avoir violé la trêve: les Houthis vont-ils contrôler la totalité de Ta’izz?

Malgré l’annonce d’une prolongation de deux mois de la trêve humanitaire signée entre les Houthis et le Conseil de commandement principal au Yémen, sous la tutelle des Nations unies, jusqu’en août 2022, les milices putschistes insistent pour violer les termes de la trêve, en refusant de lever le siège de Ta’izz au sud ouest du pays, où les habitants souffrent d’une détérioration de leur situation économique sous le régime du groupe qui a annoncé il y a quelques jours son refus de verser les salaires des citoyens de la ville, bien que cela soit l’un des termes de la trêve.

Les médias yéménites ont révélé le 7 juin que les combattants houthis s’apprêtaient à prendre le contrôle du nord-ouest de Ta’izz, où des éléments du groupe ont commencé à creuser des voies.

Notons que ces préparatifs des Houthis coïncident avec la visite du représentant des Nations unies au Yémen Hans Grunberg le 9 juin dernier, à Sanaa, contrôlée par les Houthis, dans le but de renforcer la trêve humanitaire, et il a demandé aux milices de rouvrir les voies à Ta’izz et dans d’autres provinces pour faire cesser la souffrance des civils et faciliter l’arrivée des aides humanitaires. Quant à l’analyste politique yéménite Mahmoud al Taher, il affirme que les Houthis se préparent à une mobilisation militaire mais que le groupe n’a pris le contrôle d’aucun lieu de Ta’izz jusqu’à maintenant, ce qui montre que les Houthis exploitent la trêve pour une mobilisation militaire, pour achever la prise de contrôle de Ta’izz. Il ajoute que les Houthis ne pourront affronter les forces du gouvernement car les composantes politiques yéménites se sont unies sous le Conseil de commandement principal.

Il ajoute que les Houthis vont chercher à prolonger la trêve par tous les moyens, pour gagner du

temps, car plus la trêve dure, plus les problèmes internes du Conseil de commandement principal vont augmenter.