Publié par CEMO Centre - Paris
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L’ingénieure Sarah al Batouti, ambassadrice des Nations unies pour le changement climatique, dans un entretien exclusif avec Bawwba News

jeudi 10/novembre/2022 - 11:49
La Reference
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- La COP27 est le sommet de l’exécution et nous devons saisir l’occasion.
- Nous ne devons rater aucune occasion, et il est temps de fournir le financement convenable pour faire face aux changements climatiques.
- Nous devons nous soucier de l’enseignement et de la recherche scientifique, car ce sont parmi les facteurs les plus importants du succès des projets de développement durable.
- Les grands pays industriels doivent s’engager à aider les pays en développement à affronter le changement climatique.
Entretien mené par : Mohammad NasrSobi et Aboul Hussein Ghannoum

- Comment voyez-vous la tenue de la COP27 à Charm al Cheikh ?
- La COP27 se tient à un moment où les pays font face à des défis climatiques et politiques, à des guerres et des catastrophes climatiques, outre l’économie mondiale qui subit une importante récession partout dans le monde, et c’est pourquoi la COP27 a été appelée « le Sommet de l’exécution ».
- Allons-nous voir des décisions obligeant les grands pays industriels à financer les changements climatiques ?
- Les grands pays comme les Etats-Unis et la Chine sont passés par une révolution industrielle et ils ont connu un progrès important et rapide, sans qu’on leur ait demandé des comptes pour les dommages qu’ils ont causés à l’environnement, et dont souffrent tous les pays. Et des pays comme l’Egypte ont le droit à avoir une révolution industrielle, et c’est ce qui est discuté à la COP27, et il doit y avoir un partenariat entre les pays du monde pour surmonter les crises mondiales, c’est pourquoi les grands pays industriels doivent aider les pays en développement à travailler en utilisant l’énergie propre.
- L’Egypte est parmi les pays qui contribuent le moins aux émissions (de gaz à effet de serre). Sommes-nous sur la bonne voie dans ce domaine ?
- L’Etat égyptien a largement contribué au développement des infrastructures, routes, ponts, réseaux et canaux, villes nouvelles et diversification des sources d’énergie, tout cela contribue à la croissance économique, mais il faut aussi dans l’avenir s’intéresser à la recherche scientifique, faire des partenariats avec le secteur privé et sensibiliser aux projets verts.
- Le financement est un élément important pour affronter le changement climatique, comment sortir de cette impasse ?
- Il faut un soutien matériel pour réaliser les projets qui contribuent à la réduction des émissions, et les grands pays industrialisés doivent apporter leur soutien.
- A votre avis, la COP27 a-t-elle un rôle sur cette question ?
- Je pense que la COP27 va jouer un rôle important en présentant des projets que l’on peut exécuter, et en essayant d’élaborer un système juste dans la répartition du soutien financier parmi les pays qui en ont besoin.
- La transition verte et le développement durable ont besoin de mécanismes pour réussir. Quels sont les facteurs dont a besoin l’Egypte sur cette question ?
- L’enseignement et la recherche scientifique sont les facteurs les plus importants pour la période à venir, l’Egypte a construit une vaste infrastructure les années passées et ont doit investir tout cela pour en profiter.
- Quel est votre dernier message aux participants ? 
- Je leur dirai : nous sommes ici pour résoudre le problème du climat, qui concerne tous les pays du monde, et la présence de tous ces pays est une reconnaissance du fait qu’il y a une lenteur terrible et qu’on n’a pas résolu le problème. Et n’oubliez pas les jeunes, donnez l’occasion aux jeunes et faites-leur confiance.

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