Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

En Irak, les agriculteurs frappés de plein fouet par la désertification en cours

jeudi 27/octobre/2022 - 08:01
La Reference
طباعة
Les chiffres que donne Hassan Al-Tamimi, le patron de la Fédération irakienne des associations agricoles, au quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid sont terribles. En Irak, 50 % des travailleurs du secteur agricole vivent sous le seuil de pauvreté, “dans des conditions de vie déplorables”. À ceux-là s’ajoutent les plus de 40 % des agriculteurs qui ont abandonné la profession et “commencé à chercher de nouvelles sources de revenus”.
L’Irak est aujourd’hui l’un des pays qui souffrent le plus du réchauffement climatique. Il connaît, particulièrement depuis trois ans, une sécheresse importante, ainsi qu’une “grande désertification, qui a commencé à rogner les zones agricoles, provoquant l’exode de nombreuses familles”.
Sans parler de “la politique de l’eau des pays voisins”, à savoir la Turquie, où le Tigre et l’Euphrate prennent leur source, et l’Iran, source de cours d’eau qui irriguent le sud-est du pays dans lequel se rejoignent le Tigre et l’Euphrate avant de se jeter dans le golfe Arabo-Persique.
Par ailleurs, Hassan Al-Tamimi dénonce également “le manque de soutien gouvernemental” aux agriculteurs, ainsi que les “mauvaises politiques” des gouvernements qui se sont succédé ces vingt dernières années.
Il pointe notamment du doigt “les méthodes d’irrigation primitives” préconisées par le ministère de l’Agriculture qui occasionnent un “grand gaspillage en eau”. Il appelle ainsi le gouvernement à solliciter des sociétés internationales pour mettre en place des systèmes d’irrigation modernes. Il stigmatise aussi “l’absence d’une réelle volonté de négociation avec les pays voisins”.
Selon un récent sondage publié par le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) auprès d’un millier de foyers d’agriculteurs, un quart des ménages ont déclaré n’avoir tiré aucun profit de la vente de leur récolte de blé cette année, et 42 % des ménages interrogés affirment que leur production d’orge, de fruits et de légumes a décliné en comparaison de la saison précédente.

"