Publié par CEMO Centre - Paris
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Enfants rapatriés de Syrie : « Nous sommes des familles meurtries, nous essayons de sauver nos proches »

jeudi 20/octobre/2022 - 11:20
La Reference
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Thierry Roy a appris la mort de son fils Quentin, parti combattre dans les rangs de Daesh, début 2016. Ses parents ignorent s’il s’est marié ou s’il a eu des enfants en Syrie

« Comment peut-on laisser des enfants dans des conditions de vies aussi terribles ? C’est inhumain », tranche Thierry Roy, fondateur du collectif Familles unies, joint par 20 Minutesjeudi. Ils vivent parfois depuis cinq ans dans des camps kurdes au nord-est de la Syrie. Beaucoup parmi les centaines d’enfants français, dont les parents ont rejoint les rangs de Daesh, ne connaissent pas la France, leur famille, leurs grands-parents, oncles et tantes. Depuis la chute tactique du groupe terroriste chassé de Raqqa en octobre 2017, femmes et enfants étrangers, dont sept orphelins ou enfants isolés, parmi lesquels des Français, ont été parqués dans ces camps de fortune, majoritairement ceux de Al-Hol et de Roj. Jeudi, 15 de ces femmes françaises et 40 enfants ont été rapatriés par l’Etat. Leur avion s’est posé très tôt, à Villacoublay. « Une bonne nouvelle » accueillie avec soulagement par les proches de ces femmes et enfants, confie Thierry Roy.

Son histoire personnelle est un peu différente de celles de ces familles. Thierry Roy et sa femme ont appris la mort de leur fils Quentin par un message WhatsApp brutal reçu en janvier 2016. Soit, environ quinze mois après son départ pour la Syrie. Il avait 22 ans, presque 23, d’après 20 minutes.

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