Publié par CEMO Centre - Paris
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Iran : Nouvelles bévues du régime des mollahs contre des États du Golfe

mercredi 19/octobre/2022 - 09:24
La Reference
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Une fois encore le régime des mollahs a par ses bévues commis une nouvelle violation des principes des relations internationales, dont le plus récent a été la reconnaissance par Mohsen Rezaei, secrétaire du Conseil de discernement des intérêts du régime iranien, de l’existence des cellules d'espionnage iraniennes dans les États arabes, notamment au Koweït et à Bahreïn, ce qui représente une violation des droits de ces deux pays du Golfe.

Dans une interview accordée à la chaîne de télévision libanaise du Hezbollah, Al-Mayadeen, le dimanche 9 février, Rezaei a reconnu que l'Iran avait ce qu'il a décrit comme une "forte influence" au Koweït et à Bahreïn, en indiquant explicitement: « Toutes les bases américaines de la région et leurs porte-avions sont sous notre contrôle. Nous savons combien de navires ils possèdent ».

Démonstration de force

« Même lorsque des soldats américains se rendent dans des hôtels au Koweït et à Bahreïn, nous les surveillons. »

Les déclarations du secrétaire du Conseil de discernement des intérêts iraniens ont immédiatement déclenché des réactions de colère au sein des milieux politique et universitaire koweïtiens, qui ont exigé une réponse décisive à ces aveux.

Le journal koweïtien Al-Qabas du dimanche 9 février a cité des experts et des professeurs de science politique selon lesquels il s'agissait d'un dangereux précédent dans les relations entre les pays en général et dans les relations koweïto-iraniennes.

Le professeur des Science Po de l'Université du Koweït, Abdullah Al-Shayji, a qualifié les propos de Rezaei de "provocateurs et inacceptables" et "reflétant la double rhétorique contradictoire et répétitive de l'Iran à l'égard des États du Conseil de coopération du Golfe en général, et du Koweït en particulier".

Selon les experts, ces déclarations sont considérées comme « provocatrices » pour les États arabes du Golfe, qu’ils considèrent comme une ingérence dans leurs affaires intérieures amputant à leur souveraineté et visant à provoquer des troubles dans le pays.

Remonter le moral populaire

Ces déclarations viennent dans une tentative du régime des mollahs de remonter le moral de sa population à l’intérieur du pays et à l'étranger, qui a été ébranlée par le meurtre de Qassem Soleimani, commandant de la Force Quds des Gardiens de la révolution iranienne lors d'un raid américain sur son convoi près de l'aéroport de Bagdad le 3 janvier dernier.

« Le Koweït joue en quelque sorte un rôle neutre, et le rôle du médiateur dans les différences entre l'Iran et les pays du Conseil de coopération, et entre les États-Unis et l'Iran également. Mais

quand vous reconnaissez qu'il y a des cellules espions ou des cellules dormantes qui suivent les Américains, cela n’est autres qu’une atteinte à la souveraineté, et une reconnaissance explicite confirmant qu'il existe un danger réel de l'Iran, et qu’il n'est pas ami, comme il le prétend, mais plutôt une source de menace, à travers ces cellules qu'il admet exister, » déclare Al-Shayji.

Alors que le chef du Centre d'études stratégiques du Koweït, Sami Al-Faraj, a minimisé l'impact de ces déclarations, indiquant qu'elles représentent un défi qui n'aboutira pas à aucun résultat. Al-Faraj se demandait seulement si ces déclarations étaient destinées à intimider les soldats américains au Koweït, soulignant que l'Iran ne serait pas en mesure de persister. D'autant plus que lorsqu'il a répondu à l'assassinat de Qassem Soleimani, il a trouvé une justification au droit international.

Guerres médiatiques

Pour sa part, le Dr Ahmed Lashin, professeur d'études iraniennes à l'Université Ain Shams en Égypte, a indiqué, à La Référence, que les récentes déclarations de Mohsen Rezaei sont une sorte de guerre médiatique iranienne que mène Téhéran contre les États du Golfe, les décrivant comme une « tentative de démonstration » de force que l'Iran a une grande influence dans les États du Golfe et dans la haute direction.

Il a ajouté dans une déclaration que Mohsen Rezaei est un fonctionnaire paramilitaire et un dur dans ses attitudes envers les États du Golfe, et que le fait qu’il cible le Royaume de Bahreïn est dû aux opérations chiites menées par Téhéran à l'intérieur de Bahreïn en raison de la proximité géographique.
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