Éthiopie: le gouvernement prend des mesures face à la pénurie de devises étrangères
L'Éthiopie fait
face à un problème récurrent, celui de la pénurie de devises étrangeres. Le
gouvernement éthiopien a pris des mesures, samedi 15 octobre, en interdisant,
jusqu'à nouvel ordre, aux banques de fournir des devises étrangères aux
importateurs de certains produits comme les véhicules et l’alcool, notamment.
Une
liste d'une quarantaine de produits a été dressée. Y figurent les automobiles,
les parfums, les cigarettes, les tapis, les savons et mêmes les parapluies. Les
importateurs de ces produits devront payer en birr, la monnaie éthiopienne. Les
devises étrangères se font rares. Elles seront réservées aux importations de
biens prioritaires.
Un mois d'importations
Aucun
chiffre récent n'est disponible sur le stock des réserves de change du pays
mais, selon un journal éthiopien qui s'appuie sur les données d'un rapport de
la banque centrale, ces réserves de change seraient tombées, fin décembre 2021,
à 1,6 milliard de dollars. Cela correspond à un peu plus d'un mois
d'importations. Il y avait urgence pour une des plus grosses économies du
continent, particulièrement dépendante des importations.
Législation durcie
Pour
endiguer ce problème « structurel », selon une récente note du
Trésor français, les autorités éthiopiennes ont également durci la législation
sur la détention de devises pour les particuliers et les entreprises. Elles ont
interdit toute transaction en monnaie étrangère dans le pays, tout en menant
une lutte contre le marché noir des changes, un marché parallèle où le dollar
s'échangeait à plus de 100 birr, début octobre.