Publié par CEMO Centre - Paris
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À la Une: l'UE menace «d'anéantir l'armée russe» en cas de frappe nucléaire contre l'Ukraine

dimanche 16/octobre/2022 - 02:51
La Reference
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Après les États-Unis, le chef de la diplomatie européenne Joseph Borrell a adopté hier, [le 13 octobre, ndlr] à son tour, un ton martial « pour mettre directement en garde Vladimir Poutine », rapporte le Guardian, le menaçant « d'anéantir les forces russes s'il utilise des armes nucléaires contre l'Ukraine. [...] Poutine dit qu'il ne bluffe pas, les États-Unis, l'Otan et l'Union européenne ne bluffent pas non plus », a encore martelé Borrell, « signe que la menace russe est prise très au sérieux par les Européens », commente le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Même fermeté du patron de l'Otan Jens Stoltenberg, rapporte La Repubblica, même si « l'alliance n'a pas menacé d'utiliser son arsenal nucléaire contre Moscou ». « L'Otan maintient ainsi volontairement le flou sur l'ampleur de sa riposte en cas d'attaques nucléaires contre l'Ukraine », explique le Suddeutsche Zeitung « afin que pour Poutine le risque d'une telle action reste incalculable ». Une stratégie de « dissuasion nucléaire » sur laquelle les alliés misent également « pour éviter toute extension de la guerre sur le territoire de l'Otan », souligne encore le quotidien allemand et qui va donner lieu la semaine prochaine « à de vastes manœuvres en Europe occidentale ».

Un « exercice annuel planifié de longue date », souligne Le Soir « mais qui prend une tournure particulière dans le contexte de tensions actuelles ». « Un véritable « war game », dit La Repubblica qui va voir, dès lundi ou mardi prochain, 14 pays de l'Otan répéter les procédures d'activation d'une riposte nucléaire « comme si le jour de l'Armageddon était arrivé », assure encore le quotidien italien, avec dans le ciel européen « un ballet de jets supersoniques qui démontrera que les européens sont prêts à frapper avec les bombes les plus dévastatrices ».

Le Kremlin menace l'accord sur l'exportation de céréales ukrainiennes

« L'orage gronde sur le blé ukrainien », titre le Temps qui explique que « le renouvellement de l'accord qui a ouvert en juillet dernier la mer Noire aux céréales ukrainiennes paraît fortement compromis », alors que les Russes entendent désormais « transférer les céréales vers les pays les moins avancés », comme l'a déclaré hier le président Erdogan à l'issue de son entretient avec Vladimir Poutine. « En se posant en défenseur des pays pauvres, et notamment des africains, la Russie menace ainsi de priver de blé les pays occidentaux », souligne encore le quotidien suisse.  Moscou réclame également désormais de pouvoir « exporter plus facilement ses propres céréales et ses engrais », note de son côté le Frankfurter Allgemeine Zeitung qui rappelle « qu’en septembre dernier, Poutine avait déjà qualifié cet accord « d'arnaque », car les promesses d'assouplissement des sanctions contre la Russie n'avaient pas été tenues ».

Malgré les menaces russes, la Chine reste le danger numéro 1 pour Washington

C'est ce qui ressort de nouvelle « stratégie de sécurité nationale américaine » publiée hier [le 13 octobre, ndlr], 48 pages dans lesquelles les stratèges américains jugent que « si la Russie est "profondément dangereuse, la Chine reste la menace la plus importante pour les États-Unis" », rapporte le Wall Street Journal. Pékin étant accusé de vouloir « remodeler l'ordre international et d'avoir la puissance économique, militaire et technologique pour y parvenir ».

« L'imminence d'un 3e mandat de Xi Jinping en Chine fait notamment planer la menace d'une guerre avec Taïwan », souligne de son côté le Washington Post, « ce qui entraînerait les États-Unis dans un conflit militaire avec Pékin ». Une stratégie qui « met la Chine sous pression comme jamais », commente le South China Morning Post « à quelques jours du 20e congrès du PC chinois ». Washington « reprend sa mentalité de guerre froide », fustige le Global Times, le quotidien nationaliste chinois qui dénonce « la malveillance des États-Unis, véritable danger pour le monde entier ».

Le diamant de la discorde entre le Royaume-Uni et l'Inde

Une affaire qui passionne la presse européenne, « quelle couronne sera placée sur la tête de Camilla lorsqu'elle sera couronnée aux côtés du roi Charles III le 6 mai prochain ? », s'interroge La Repubblica qui, comme le FAZ allemand, expliquent qu'un incident diplomatique se profile avec l'Inde si « elle devait porter la couronne ornée du célèbre diamant Koh-i-Noor, 105 carats offert par l'Inde à la reine Victoria à l'époque de l'empire britannique ». Voilà qui réveillerait « des souvenirs douloureux du passé colonial », a fait valoir un porte-parole du BJP, le parti au pouvoir en Inde, au Daily Telegraph. Le port de ce diamant pourrait non seulement « enflammer les relations avec l'Inde » mais également « faire capoter des accords commerciaux », s'inquiète le Daily Mail. Le palais « envisage déjà de reconsidérer le choix de cette couronne », souligne le Times afin « de ménager les sensibilités politiques ».

 


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