À la Une: la France rehausse son soutien militaire à l’Ukraine
dimanche 16/octobre/2022 - 02:47
C’est une montée en puissance du soutien militaire de la France à l’Ukraine. Paris promet de nouvelles livraisons d’armes et va former jusqu’à 2 000 militaires ukrainiens : une annonce faite dans Le Parisien Dimanche par le ministre français des Armées. Outre de nouvelles livraisons de systèmes anti-aériens de défense et de six canons Caesar supplémentaires à l’Ukraine, Sébastien Lecornu y annonce « un plan de formation qui permettra d’accueillir jusqu’à 2000 soldats ukrainiens en France ». Selon le ministre des Armées, « cette guerre va durer », dit encore Sébastien Lecornu au Parisien Dimanche.
La menace Poutine
Justement. Que va faire Vladimir Poutine ? Le joueur d’échecs qu’est aussi le président russe va-t-il encore surprendre en empruntant ou non « la diagonale du fou ». Au jeu d’échecs, c’est l’un des coups les plus spectaculaires, qui consiste à traverser l’échiquier en diagonale avec un fou pour venir terrasser l’adversaire, médusé. Et cette semaine, l’hebdomadaire L’Obs se demande si, dans la guerre qu’il mène à l’Ukraine, le maître du Kremlin, « qui avait déjoué la plupart des pronostics », va ou non emprunter « la diagonale du fou » ?
Estimant que « les calculs stratégiques du président russe ne se fondent plus que sur l’escalade », L’Obs se demande s’il ira « jusqu’à briser le tabou des tabous et employer l’arme nucléaire ? ». Selon cet hebdomadaire, « c’est Poutine, et Poutine seul, qui va décider de la prochaine phase d’une guerre dans laquelle il joue, de fait, son pouvoir et – ça compte pour lui – sa place dans l’histoire russe ».
L’angoisse de la vie chère
En France, c’est aujourd’hui la marche « contre la vie chère et l’inaction climatique », à l’initiative du parti de gauche La France insoumise. Plusieurs rassemblements sont organisés ailleurs, en France. Justement, les Français sont de plus en plus inquiets pour leur pouvoir d’achat. Selon un sondage Ifop pour Le Journal du Dimanche, huit Français sur dix estiment même que le gouvernement « n’agit pas assez » pour lutter contre l’inflation. Laquelle en inquiète plus de neuf sur dix. Des Français qui ont le sentiment que « l’inflation va se poursuivre au cours des douze prochains mois », indique Le JDD.
Liz Truss, premiers faux-pas
Au Royaume-Uni, la nouvelle Première ministre Liz Truss est en grande difficulté. Ses premiers pas au 10, Downing Street se sont révélés chaotiques. Et l’hebdomadaire L’Express les fustige. « En seulement quelques semaines au pouvoir, Liz Truss aura réussi l’exploit d’unir les marchés financiers et son propre parti contre elle. Et de propulser les travaillistes dans les sondages », martèle-t-il. Se référant aux anticipations d’un expert du nom de John Curtice, L’Express prédit que les travaillistes « sont pratiquement assurés de gagner les prochaines élections ».
Ce magazine incrimine les « choix économiques [de Liz Truss], et ceux de son chancelier de l’Échiquier Kwasi Kwarteng. Annoncés à la va-vite le 23 septembre, les 45 milliards de livres sterling (environ 50 milliards d’euros) de baisse d’impôts bénéficiant aux plus riches, couplés à la hausse des dépenses en matière de défense et d’aide énergétique, chiffrées entre 100 et 150 milliards de livres, le tout sans aucun plan précis de financement, ont paniqué les marchés financiers », résume L’Express, en constatant que « sous la pression, elle a dû annuler ce cadeau fait aux riches, et se retrouve désormais fragilisée ».
Giorgia Meloni, l’alliance des droites
Enfin, en Italie, la victoire de la cheffe du parti Fratelli d’Italia Giorgia Meloni aux récentes élections anticipées livre à présent tous ses secrets. Selon une analyse de la Fondation pour l’innovation politique citée par l’hebdomadaire Le Point, le scrutin du 25 septembre dernier « a révélé les fragilités du système politique de la péninsule : crise des partis, loi électorale favorisant la création de coalitions, culte de la personnalité des leaders dans une société précarisée par l’inflation ».
Dans ce contexte, la Fondapol remarque que Fratelli d’Italia a été perçu comme « une force non compromise avec l’exercice du pouvoir » ; que depuis les législatives de 2018, ce parti « a gagné presque six millions d’électeurs » ; et qu’il est désormais « le parti le plus plébiscité à la fois par les ouvriers et les classes aisées, rapporte Le Point. Il réalise ainsi un vieux rêve de l’extrême droite française en regroupant autour d’un même leader bourgeoisie et classes populaires ».