Liz Truss sur la sellette au Royaume-Uni : ces noms qui circulent déjà pour la remplacer
Battra-t-elle le record du mandat de Premier Ministre britannique le plus court de l’histoire ? En combat pour sa propre survie au 10 Downing Street, Liz Truss, la Première ministre britannique, fait face à une grave crise économique et une situation politique des plus tendues, au point de devoir changer de ministre des Finances après 1 mois et 8 jours de gouvernance.
« Truss se bat pour sa survie », titrait ce samedi 15 octobre The Times, qui écrit que « même à Downing Street, des hauts responsables pensent que ce n’est qu’une question de temps avant qu’elle ne soit forcée de partir ». « Truss s’accroche au pouvoir »affichait plutôt en Une le Daily Telegraph.« Que peut-elle encore (et nous tous) supporter ? », interrogeait pour sa part le Daily Mail, qui estime que la journée de vendredi a vu « le chaos, la confusion et les volte-face atteindre des extrêmes inédits », souligne le Huffpost.
Face à cette situation précaire et un certain consensus outre-Manche sur son départ à venir, en coulisse, de nombreux noms circulent déjà pour remplacer la cheffe du parti conservateur.
Le retour de Boris Johnson ?
Premier nom et non des moindres : un certain Boris Johnson. Comme le souligne le Guardiandans un article consacré aux différents prétendants en cas de départ précoce de Liz Truss, l’ancien Premier Ministre fait presque figure de favori parmi les noms évoqués.
Boris Johnson pourrait opérer un retour inattendu mais triomphal tant la cote de popularité de sa successeure semble au plus bas. De plus, « BoJo » conserve au sein du parti conservateur une bonne partie de soutiens qui n’ont pas digéré son départ du N° 10, jugé injuste et uniquement basé sur les scandales ayant défrayé la chronique l’année passée durant la pandémie de Covid-19.
Le Guardian note que cette frange de soutien ne pourrait que grossir au vu de la perte de confiance express du parti conservateur dans son actuelle Première ministre. Le Financial Times souligne d’ailleurs que Truss a sacrifié son ancien ministre des Finances Kwasi Kwarteng « dans un pari pour sauver »sa tête à Downing Street mais que « la seule chose qui unit le parti (conservateur) est le manque de confiance en Truss » .
L’expérience de l’ancien maire de Londres entre 2008 et 2016 pourrait ainsi jouer en sa faveur, même si le retour de Boris Johnson serait probablement vécu comme une bonne nouvelle par les partis d’oppositions : « Aussi doué soit-il en tant que politicien, (Boris Johnson) pâtit d’une image ternie et détestée par une grande partie du pays, et fait toujours l’objet d’une enquête officielle (au sujet des fêtes à Downing Street, ndlr) », observe à juste titre le Guardian.
Rishi Sunak, la voie bis ?
Si le nom de Boris Johnson circule de manière insistante ces dernières heures, l’idée d’un retour rassurerait peut-être sur le plan économique mais fragiliserait encore davantage le parti conservateur.
C’est pour cette raison que de nombreux observateurs regardent ailleurs en quête d’un nouveau visage pour faire oublier les premières semaines de Liz Truss, dont le récent revirement sur l’économie n’a que peu convaincu et rassuré au sein de son clan politique.