Exil fiscal: Macron évoque les "bonnes raisons" de partir en Belgique
Venu
"donner des nouvelles du pays" aux Français expatriés en Belgique, Emmanuel Macron
a évoqué ce mardi 20 novembre les "bonnes raisons" qui avaient poussé
certains entrepreneurs à s'installer dans ce royaume frontalier pour fuir la
fiscalité hexagonale. Une manière d'inviter ces exilés fiscaux
à revenir en France qui n'a pas été du goût de tous les adversaires politiques
du président de la République.
"Beaucoup
d'entre vous sont parfois partis pour ce qui était à l'époque des bonnes
raisons. Je crois qu'elles sont de moins en moins bonnes. Et je suis convaincu
au contraire que dans ces cas là vous pouvez et vous devez revenir", a
évoqué en souriant Emmanuel Macron devant la communauté française installée en
Belgique, l'une des plus importantes au monde.
Plaidant pour
qu'il n'y ait "aucun départ contraint et aucun exil forcé", le chef
de l'Etat a par ailleurs vanté sa double stratégie politique visant à investir
en France dans le "capital humain", à savoir l'éducation et la
formation, et à rendre le pays plus attractif sur le plan fiscal pour les
entrepreneurs et les investisseurs.
"La loi supprimant l'Impôt de solidarité sur la fortune pour tout
ce qui était réinvesti dans l'économie productive, la loi permettant de réduire
la taxation de tous les revenus du capital et de mettre une flat tax de 30% tout compris, nous ont remis dans le jeu
des nations européennes à un niveau plus que compétitif", a-t-il détaillé,
citant deux impôts accusés par certains économistes d'encourager le départ des
grandes fortunes à l'étranger.
Cette
évocation des "bonnes raisons" des exilés fiscaux par le président de
la République a fait bondir plusieurs responsables de l'opposition à gauche,
qui y ont vu une caution apportée à l'évasion de l'impôt.
"Le
Président de la République justifie l'exil fiscal. Et, le même jour, promet de
renforcer le contrôle sur les chômeurs. Tout un programme", a grincé le
chef de file du PCF.