Publié par CEMO Centre - Paris
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Exil fiscal: Macron évoque les "bonnes raisons" de partir en Belgique

mercredi 21/novembre/2018 - 05:38
La Reference
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Venu "donner des nouvelles du pays" aux Français expatriés en Belgique, Emmanuel Macron a évoqué ce mardi 20 novembre les "bonnes raisons" qui avaient poussé certains entrepreneurs à s'installer dans ce royaume frontalier pour fuir la fiscalité hexagonale. Une manière d'inviter ces exilés fiscaux à revenir en France qui n'a pas été du goût de tous les adversaires politiques du président de la République.

"Beaucoup d'entre vous sont parfois partis pour ce qui était à l'époque des bonnes raisons. Je crois qu'elles sont de moins en moins bonnes. Et je suis convaincu au contraire que dans ces cas là vous pouvez et vous devez revenir", a évoqué en souriant Emmanuel Macron devant la communauté française installée en Belgique, l'une des plus importantes au monde.

Plaidant pour qu'il n'y ait "aucun départ contraint et aucun exil forcé", le chef de l'Etat a par ailleurs vanté sa double stratégie politique visant à investir en France dans le "capital humain", à savoir l'éducation et la formation, et à rendre le pays plus attractif sur le plan fiscal pour les entrepreneurs et les investisseurs.

"La loi supprimant l'Impôt de solidarité sur la fortune pour tout ce qui était réinvesti dans l'économie productive, la loi permettant de réduire la taxation de tous les revenus du capital et de mettre une flat tax de 30% tout compris, nous ont remis dans le jeu des nations européennes à un niveau plus que compétitif", a-t-il détaillé, citant deux impôts accusés par certains économistes d'encourager le départ des grandes fortunes à l'étranger.

 Cette évocation des "bonnes raisons" des exilés fiscaux par le président de la République a fait bondir plusieurs responsables de l'opposition à gauche, qui y ont vu une caution apportée à l'évasion de l'impôt.

"Le Président de la République justifie l'exil fiscal. Et, le même jour, promet de renforcer le contrôle sur les chômeurs. Tout un programme", a grincé le chef de file du PCF.

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