La France et l'Algérie veulent densifier leur partenariat "renouvelé"
La Première ministre française Elisabeth Borne, en visite pour deux jours en Algérie avec 15 ministres, et son homologue algérien Aïmene Benabderrahmane se sont engagés dimanche à Alger à densifier le partenariat franco-algérien récemment relancé par les deux capitales.
Cette visite "ancre une nouvelle dynamique et un cycle durable qui profitera à nos deux peuples et à leurs jeunesses", a dit Elisabeth Borne lors d'une conférence de presse commune avec son homologue, indique BFMTV.
Les deux chefs de gouvernement ont présidé la première réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) depuis 2017.
La réunion a débouché sur des accords de coopération dans l'industrie, le tourisme, l'artisanat, l'agriculture, la création de start-ups et des projets culturels notamment dans le cinéma.
Ce CIHN est "une opportunité inédite pour commencer à traduire en actes la vision de nos chefs d'Etat", s'est félicitée Elisabeth Borne, en évoquant la relance de la relation bilatérale décidée fin août par Emmanuel Macron et son hôte Abdelmajid Tebboune.
Les visas et le prix du gaz
Elle a évoqué trois piliers principaux "pour ce partenariat renouvelé": l'économie pour "développer le commerce, l'innovation et créer des emplois"; la mobilité et les visas; et la jeunesse via des coopérations éducative et culturelle accrues.
Interrogée sur une réévaluation du prix du gaz algérien importé en France, la Première ministre a souligné que "les contrats qui nous lient à l'Algérie ne sont pas indexés sur les prix spots" (calculés en continu sur le marché). Et "les discussions au niveau européen pour un éventuel plafonnement ne concernent pas l'Algérie. Nous allons donc poursuivre une discussion sereine avec l'Algérie", a-t-elle ajouté.
Autre sujet délicat: la question des visas, fortement réduits à l'automne 2021 par Paris. "Nous avons évoqué les moyens d'encourager les mobilités étudiantes, scientifiques, artistiques et économiques", a dit Elisabeth Borne, tandis que Aïmene Benabderrahmane insistait sur la nécessité d'une "facilitation réelle de la circulation des personnes".