Publié par CEMO Centre - Paris
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En investissant dans les banques locales: la mafia des Chébabs diversifie ses canaux de financement

samedi 01/octobre/2022 - 09:09
La Reference
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Ahmad Adel

 

Le New York Times a publié le 12 octobre un rapport sur le système de financement des Chébabs en Somalie. Les informations publiées représentent une partie d’un rapport préparé par la Commission des Nations unies spécialisée dans le suivi des sanctions économiques imposées au mouvement terroriste des Chébabs.

Le rapport explique comment les Chébabs ont diversifié leurs canaux de financement, malgré l’interdiction de traiter avec eux suite aux sanctions économiques imposées contre eux. 

Le rapport indique que le système financier du mouvement est fort et organisé, avec des opérations de vérification régulières, pour empêcher des pertes financières, et qu’il a investi non seulement dans le domaine militaire, mais aussi des dizaines de milliers de dollars dans l’immobilier et des projets commerciaux dans le marché de Bakaara, plus grand marché ouvert du pays.

Le rapport révèle que la Banque somalienne al-Salam est l’une des banques par lesquelles des millions de dollars sans transférés au mouvement, même si cette banque a nié cette accusation, en affirmant que les Chébabs n’ont pas ouvert de compte chez elle. 

Des banques somaliennes craignent en effet le gel de leurs actifs, comme cela est déjà arrivé, en cas de preuve qu’elles traitent avec les Chébabs liés à al-Qaïda.

De son côté, le chercheur Saïd Rachid a indiqué que les Chébabs n’étaient plus seulement un groupe rebelle, mais étaient devenus une force économique et organisée aux racines profondes, et qui n’avait pas besoin de s’appuyer uniquement sur la force militaire, mais qui était devenue un Etat de l’ombre qui impose ses taxes même dans les régions non soumises à son contrôle !

Quant au chargé d’affaires au ministère somalien des Finances Abdel Rahman Daali, il a affirmé que le mouvement des Chébabs utilisait les systèmes financiers locaux et que le ministère avait averti les banques locales du danger de ce mouvement qu’il a qualifié de « mafia ».

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