La mobilisation commence à prendre forme contre un péril qui inquiète les autorités d’une vaste zone d’Afrique de l’Ouest, de la Côte d’Ivoire au Nigeria.
• Quand ce phénomène est-il né?
En 2018, alors que des djihadistes gagnent l’est du Burkina Faso, les observateurs constatent des attaques systématiques et les assassinats en nombre d’agents des eaux et forêts. «Dans un premier temps, cela nous a surpris. Puis nous avons compris», assure Lori-Anne Théroux-Bénoni, directrice Afrique de l’Ouest pour l’Institute for Security Studies (ISS). La région dispose de nombreuses réserves de chasse privées, de forêts classées ou de parcs qui ont engendré de la colère parmi les populations locales pauvres et frustrées de ne pas pouvoir y pêcher, chasser ou faire paître leurs troupeaux à loisir, souligne Le Figaro. En levant ces interdits, et en chassant ceux qui les faisaient respecter, les djihadistes s’attirent les bonnes grâces - ou au moins la neutralité - des locaux, dont ils ont besoin pour circuler discrètement dans ces régions qu’ils connaissent.