Publié par CEMO Centre - Paris
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Pourquoi la France a-t-elle été une cible privilégiée de Daech ?

mercredi 28/septembre/2022 - 07:06
La Reference
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Le procès de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016, une attaque au camion bélier sur la promenade des Anglais, s’ouvre lundi 5 septembre 2022. La France a été une cible privilégiée de Daech. Politique étrangère, histoire, laïcité : les raisons évoquées pour justifier ces attaques sont multiples, souligne La Croix.

Le 13 novembre 2015, l’organisation État islamique tuait 130 personnes au Bataclan, dans des bars parisiens et près du Stade de France, à Saint-Denis, au cours de l’attentat le plus meurtrier de l’histoire du pays. Le 14 juillet 2016, une attaque au camion bélier sur la Promenade des Anglais, dont le procès s’ouvre lundi 5 septembre 2022, faisait 86 morts.

La France est la nation européenne la plus touchée par les attentats terroristes fomentés par le groupe djihadiste. Une situation qui s’explique par un ensemble de facteurs historiques, internationaux et politiques.

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La propagande de Daech a d’abord mis en avant la politique étrangère de la France pour justifier ses attaques. Les autorités du califat autoproclamé reprochent à Paris son alliance avec les États-Unis et Israël et sa participation à la guerre d’Afghanistan. En outre, la France est accusée de continuer à « considérer ses anciennes colonies comme son pré carré », écrit Laurence Bindner, spécialiste de la stratégie médiatique des groupes extrémistes.

En plus de maintenir des liens avec ces régimes postcoloniaux, considérés comme « apostats » par la propagande djihadiste, Daech reproche à la France de les aider à piller les ressources. L’uranium du Niger est notamment cité, souligne Laurence Bindner.

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Plus généralement, la France est vue comme le fer de lance de la lutte contre le djihadisme en Afrique, comme les États-Unis dans d’autres régions du globe. Daech reproche aussi à Paris sa participation à la coalition internationale en Syrie, et les attentats sont alors présentés comme une manière de répondre aux bombardements français.

Au cours du procès du 13 novembre, François Hollande avait cependant répliqué : « La première frappe n’interviendra en Syrie que le 27 septembre 2015, le commando s’était organisé bien avant. Nous savons que les attentats étaient préparés depuis fin 2014. »

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