Un député ukrainien assure que la mobilisation partielle en Russie ne fait pas peur à Kiev
Dans une adresse à la nation, le président russe a décrété mercredi une mobilisation "partielle" de 300.000 réservistes, soit beaucoup plus que les 190.000 soldats déployés pour l'invasion de l'Ukraine en février, après une série de revers militairesdans le Donbass et la région de Kharkiv, dans l'est du pays.
"Poutine a essayé de faire peur aux occidentaux et à l'Ukraine, mais il a fait peur aux Russes qui maintenant fuient la Russie", a déclaré Oleksiy Goncharenko.
En Russie, l'annonce de la mobilisation a provoqué un afflux de personnes souhaitant quitter le pays, avec des files d'attente rapportées aux frontières terrestres avec plusieurs pays. Aucune estimation du nombre n'est pour l'instant disponible.
Plus de 1300 personnes arrêtées en Russie
Mercredi, plus de 1300 personnes ont été arrêtées lors de manifestations improvisées anti-mobilisation à travers toute la Russie, selon l'ONG spécialisée dans le décompte des arrestations OVD-Info.
Les Russes "ne veulent pas mourir dans cette guerre criminelle contre l'Ukraine", a affirmé Oleksiy Goncharenko sur BFMTV.
Si la Russie parvient à mobiliser 300.000 personnes, cela "peut prolonger la guerre, mais ça ne peut pas en changer le résultat: Poutine va perdre cette guerre, j'en suis absolument sûr", a ajouté le député ukrainien.
Il assure que le président russe "veut gagner du temps" et espère "faire peur aux Occidentaux et à l'Ukraine": "ce n'est pas le cas pour l'Ukraine, et j'espère que pour les Occidentaux non plus", conclut l'homme politique.
L'Ukraine "poursuivra l'offensive", a déclaré mercredi le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, affirmant être "certain de libérer (nos) territoires". Vladimir Poutine "veut noyer l'Ukraine dans le sang, y compris celui de ses propres soldats", a ajouté le chef d'État, lors d'une interview au média allemand Bild, à propos de la mobilisation partielle décrétée par le président russe.