Entre le travail d’agent et la manoeuvre: pourquoi al Julani reste-t-il en Syrie?
Al Joulani a continué à chercher à convaincre la communauté internationale qu’elle pouvait admettre son projet et l’importance de sa présence à Edleb. En effet, parmi ses initiatives qui ont rassuré cette communauté, figure son succès à combattre les cellules de Daech à Edleb, car il a plus d’expérience que les factions pour combattre les organisations, car l’Organisation de libération de la Syrie a mené depuis 2018 une campagne qui a duré 3 ans, qui a liquidé quasiment toutes les cellules actives dans la région.
Al Julani ne s’est pas arrêté là, et il s’en est pris aux personnalités dépendant des organisations terroristes de toutes les nationalités, et en a emprisonné certaines.
Ainsi, le fait qu’al Julani n’ait pas été ciblé jusqu’à maintenant signifie la conviction actuelle qu’il est la seule soupape de sûreté de la région. Et les opposants à son organisation ont affirmé qu’il était un agent de l’Amérique, tandis qu’il y a une hypothèse plus vraisemblable, c’est qu’il se livre plutôt à des manoeuvres qui servent ses intérêts et ambitions aux niveaux personnel et organisationnel.
Des rapports indiquent que toutes les initiatives d’al Julani ont contribué à empêcher qu’il ne soit pris pour cible dès le début, et pas seulement ses derniers changements de vêtements et d’apparence, ainsi que l’adoucissement de son discours. Car ceci n’est qu’un ajout à tout ce qu’il a déjà fait pour empêcher d’être visé, et le but de ses apparitions répétées récentes est de dire qu’il est un leader national islamique de toute la région et pas seulement de son organisation.
En se séparant de Daech, al Julani a voulu montrer qu’il n’était pas convaincu par l’idée de combattre l’Amérique, et qu’il y avait une divergence avec Daech sur la détermination de l’ennemi.
Al Julani a participé au combat contre Daech au début de 2014 au nord de la Syrie, mais il a été soucieux de montrer que l’organisation était son pire ennemi, et il a profité du combat des factions qui ont privé l’organisation de la campagne de Hama et jusqu’à la campagne est d’Alep.
Son deuxième défi a été sa séparation d’al Qaïda, car après avoir utilisé al Qaïda pour se légitimer face à Daech, il a voulu se débarrasser d’al Qaïda elle-même,
rejetée par le monde et par la société syrienne locale, et il a exploité cette séparation pour se présenter comme un chef nationaliste croyant aux principes de la révolution syrienne, et il a pu briser les ailes du courant djihadiste dépendant d’al Qaïda dans les rangs de Tahrir al Cham, et il a oeuvré à rapprocher des personnalités ne croyant pas à la pensée djihadiste, et il a affaibli les symboles fondateurs du Front al Nusra.