La Russie ne livrera plus ni pétrole ni gaz si les prix sont plafonnés, menace Poutine
Le président de la Fédération de Russie n’entend pas se plier à un éventuel plafonnement du prix du gaz russe, qui pourrait prochainement être décidé par Bruxelles. Cette mesure, qui vise à limiter le coût de l’énergie pour le consommateur européen (le prix de l’électricité dépendant lui aussi du prix du gaz), sera discutée lors de la réunion extraordinaire du Conseil européen de l’UE sur l’énergie qui se tiendra le 9 septembre prochain.
Mais, avant ce rendez-vous, Ursula von der Leyen a tenu à faire savoir ce 7 septembre qu’elle n’entendait pas se plier aux “chantages”de Poutine, et qu’elle allait effectivement proposer un plafonnement du prix du gaz, le but de cette mesure étant également de limiter autant que possible le financement indirect du conflit ukrainien.
Problème, selon Politico, malgré les signaux d’ouvertures parvenus dans les derniers jours, l’Allemagne resterait sceptique quant à la mise en œuvre de ce plafonnement.
“Depuis Berlin, des fonctionnaires font valoir que l’UE devrait se concentrer sur des mesures moins incendiaires pour lutter contre les prix élevés de l’énergie, à savoir l’introduction d’une taxe exceptionnelle sur les bénéfices énergétiques excédentaires”, explique le média européen, qui détaille les préoccupations de la chancellerie :
“L’inquiétude principale réside dans le fait que cette mesure pourrait provoquer une coupure totale des livraisons de gaz de la Russie [ce dont a en effet menacé Poutine aujourd’hui]. Un scénario qui aurait des conséquences particulièrement lourdes pour certains pays d’Europe centrale.”
L’UE est-elle déjà prête ?
Toutefois, pour Politico, plusieurs éléments pourraient permettre aux pays d’Europe centrale de mieux “encaisser” le choc d’un arrêt total de la fourniture de gaz russe.