Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

États-Unis: pourquoi Joe Biden s'en prend avec virulence à Donald Trump

vendredi 02/septembre/2022 - 07:45
La Reference
طباعة
BFMTV: L'attaque est frontale. Ce jeudi, le président des États-Unis Joe Biden a dénoncé l'"extrémisme" de Donald Trump et de ses partisans, leur reprochant d'ébranler les "fondations" de la démocratie américaine, depuis la ville qui en fut le berceau.

A Philadelphie, il a clamé: "Donald Trump et les 'républicains MAGA' représentent un extrémisme qui menace les fondations mêmes de notre République".

L'ancien président et ceux qui souscrivent à son idéologie "Make America Great Again", "ne respectent pas la Constitution. Ils ne croient pas à l'Etat de droit. Ils ne reconnaissent pas la volonté du peuple" a martelé le président démocrate.

Le scrutin de mi-mandat en ligne de mire

La Maison Blanche avait prévenu, le discours serait "majeur" sur l'"âme" de l'Amérique. Joe Biden, dont l'équipe n'a pas lésiné sur la scénographie, a parlé au pied de l'"Independence Hall", où furent adoptées la Déclaration d'indépendance et la Constitution américaine. Derrière lui, sur un mur en partie éclairé de rouge sang, se détachaient les silhouettes immobiles de deux militaires en grande tenue.

Donald Trump, dans une réaction énigmatique, a publié sur son réseau social Truth une image de Joe Biden brandissant les deux poings dans ce décor frappant, en la flanquant d'une photo de lui-même en train d'embrasser un drapeau américain.

Le démocrate, qui avait tenu à Philadelphie son premier meeting de candidat à la présidentielle, sait bien que l'Etat où la ville se trouve, la Pennsylvanie, détient peut-être la clé des élections législatives de novembre. Et donc de la suite de son mandat.

Le chef de file des démocrates a voulu dramatiser ce scrutin, traditionnellement défavorable au parti qui tient la Maison Blanche, pour en faire ni plus ni moins qu'un référendum sur Donald Trump et ses idées.

Les représentants de la droite radicale "applaudissent la colère. Ils se nourrissent du chaos. Ils ne vivent pas dans la lumière de la vérité, mais à l'ombre des mensonges", a encore scandé le président de 79 ans.

"Fuck Joe Biden"

Joe Biden avait déjà entonné pendant sa campagne le refrain sur la "bataille" à mener pour "l'âme de l'Amérique", mais sur un air plus doux: celui de la réconciliation et des appels à l'unité.

Longtemps, cet ancien sénateur, vieux routier de la politique, a chanté les vertus de la coopération avec les républicains de bonne volonté. Jeudi soir, le ton a nettement changé.

"Tous les républicains n'adhèrent pas à cette idéologie extrême", a-t-il certes reconnu, mais pour mieux décocher ensuite cette flèche: "Il ne fait aucun doute que le parti républicain d'aujourd'hui est dominé, entraîné et intimidé par Donald Trump" et ses partisans.

Dénonçant les attaques persistantes et infondées du milliardaire contre la validité de l'élection de 2024, Joe Biden a lâché: "Vous ne pouvez pas aimer votre pays seulement quand vous gagnez".

Quand pendant son discours, un groupe d'opposants réunis à proximité ont lancé en choeur "Fuck Joe Biden", il a rétorqué: "Ils ont le droit de s'indigner. C'est la démocratie." En ne résistant toutefois pas à la tentation d'une pique: "Ils n'ont jamais été étouffés par les bonnes manières."

Revirement de situation

Une attaque directe, et rare, qui intervient donc quelques semaines seulement avant le très attendu scrutin programmé le 8 novembre prochain. Selon un sondage publié jeudi par le Wall Street Journal, si le scrutin avait lieu aujourd'hui, 47% des électeurs voteraient démocrate, et 44% républicain. Un renversement de situation puisque la droite avait encore une avance de 5 points en mars.


"