Les disparitions forcées minent toujours plus le Mexique
Avec notre correspondante à Mexico,Gwendolina Duval
En 2021, le comité contre les disparitions forcées en visite au Mexique s’est dit préoccupé par la situation mexicaine et par le phénomène de re-victimisation qui frappe les victimes et leurs familles dans un contexte où l’impunité règne. Parmi ces nombreux disparus, les 43 étudiants d’Ayotzinapa, enlevés la nuit du 26 au 27 septembre 2014. Cette affaire emblématique qui a connu un rebondissement frappant avec les nouvelles révélations récentes qui qualifient l’affaire de « crime d’État » continue de secouer le Mexique sur ce problème qui le ronge. Huit ans après, seuls les restes de trois d’entre eux ont été retrouvés.
Venus apporter son soutien aux familles lors d’une marche pour la justice, Juventina Nicolas, du collectif contre la torture et l’impunité, insiste : les recherches ne doivent pas cesser.
« Ce sont huit années de marches, de recherches, de souffrance pour les parents avec un grand sentiment d’impuissance car il n’y a toujours pas de justice. Ce qu’on veut c’est savoir où ils sont ! Où est-ce qu’ils sont ?», demande-t-elle.
Au Mexique dans l’immense majorité des cas de disparitions forcées, aucun coupable n’est jamais puni.