Publié par CEMO Centre - Paris
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Comment les habitants de Zaporijia se préparent à un possible accident nucléaire

lundi 29/août/2022 - 09:19
La Reference
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BFMTV : Ils se préparent au pire. Aux alentours de Zaporijia, où la plus grande centrale nucléaire d'Europe doit faire l'objet d'une inspection de l'Agence internationale de l'énergie atomique, les habitants envisagent tous les scénarios. Y compris celui d'un accident nucléaire, alors que la centrale est le théâtre de bombardements depuis plusieurs semaines.

Au centre médical de Tomakivka à moins de 30 kilomètres de la centrale par exemple, 32.000 comprimés d'iode sont arrivés. Le but de ces petites pastilles: protéger la thyroïde en cas d'émission radioactive. Elles seront distribuées à la population au cours des prochains jours.

Nous les avons préparées pour chaque centre d'émission. Les comprimés sont produits à Kiev. Nous donnons des notices à chaque personne, ils vont savoir quand, et comment les prendre", précise Nina Starostenko, la directrice du centre médical.

Un plan élaboré avant la guerre, mais des moyens insuffisants

Dans la ville de Tomakivka tout est prévu en cas d'incident: les habitants ont par exemple pour instruction de se rassembler dans certains lieux, comme le lycée agricole où 3760 personnes pourront se réfugier.

Le directeur de l'établissement a pensé à tout, jusqu'à la table où enregistrer le nom des évacués. Une organisation bien rodée, même si les bombardements quotidiens dans le secteur de la centrale font redouter le pire.

"Ce plan d'évacuation a été élaboré avant la guerre. Cela a été développé en temps de paix, et maintenant c'est totalement différent, nous devons prendre ça en considération. C'est très difficile mais nous devons le faire", affirme Inna Kutsenko, responsable du plan d'évacuation de Tomakivka.

"J'essaie de lui dire que tout va bien se passer"

Loin d'arranger ce type de craintes, la mairie de Tomakivka assure qu'elle manque de moyens pour faire face à la menace nucléaire. Les personnes en charge des évacuations n'ont par exemple pas de masques ni suffisamment de combinaisons de protection, selon l'adjointe à la mairie Tamara Scherbyak.

Dans les rues de la ville forcément, la centrale et les bombardements sont sur toutes les lèvres. Même au coeur des discussions, entre un père et son fils de cinq ans.

"Je lui explique la situation, il n'a pas peur", assure Olexandr, "mais je ne veux pas qu'il pense qu'on parle de choses graves. On en parle mais d'une façon positive. J'essaie de lui dire que tout va bien se passer."

Au total à Zaporijia et ses alentours, ce sont près de 50.000 personnes qu'il faudra évacuer en cas d'incident, auxquels il faut rajouter 1500 déplacés. Une difficulté supplémentaire pour les autorités locales.

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