En Tunisie, des juges soupçonnent des raisons politiques derrière leur révocation
Pour Mourad Messoudi, président de l’Association des jeunes magistrats, l’affaire est close. « Le gouvernement essaie de gagner du temps. D'un côté, il a un plan pour laisser ses postes vide et diriger la justice en nommant des nouveaux magistrats à la place des absents et pour liquider ses adversaires politiques. De l’autre côté, en tardant à appliquer la décision de la justice, la ministre essaie de sauver sa réputation, et aussi son siège au gouvernement », explique-t-il.
« D'après ce qu’on nous a dit, la ministre de la Justice a fabriqué ces plaintes honteuses. Elles ne peuvent pas être prises en compte dans le cadre des plaintes pénales, car elles sont inventées de toutes pièces, et contreviennent au principe du contradictoire», affirme Mourad Messoudi, joint par Houda Ibrahim, du service Afrique.