Le régiment ukrainien Azov désigné "organisation terroriste" par la justice russe
Citée par l'agence de presse publique TASS, une juge de la Cour suprême a déclaré "satisfaire la demande administrative du Parquet général, reconnaître l'unité paramilitaire ukrainienne 'Azov' comme organisation terroriste et interdire ses activités" en Russie. Elle a précisé que cette décision entrait immédiatement en vigueur.
L'essentiel du procès s'est déroulé à huis clos. Selon TASS, des témoins avaient été appelés à la barre et ont évoqué de supposés crimes commis par le régiment Azov en Ukraine.
Sur Telegram, un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Mykhailo Podoliak, a réagi ce mardi soir en assurant que "toute décision des tribunaux russes concernant la guerre en Ukraine et sur le territoire de l'Ukraine n'est pas légitime du point de vue du droit international".
"Dans tous les cas", a-t-il ajouté, "la Russie portera la responsabilité juridique directe des mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre".
Le régiment Azov, une unité créée en 2014 par des volontaires, puis intégrée à l'armée régulière ukrainienne, s'est illustré en défendant la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, conquise par la Russie après un siège de plusieurs mois.
Après des semaines de combats et de bombardements intenses, les derniers défenseurs de Marioupol, retranchés dans l'usine Azovstal, s'étaient finalement rendus en mai dernier. Formé en 2014, le régiment Azov est composé de nombreux néonazis et est accusé par Moscou d'avoir commis des crimes de guerre.