Visite de Pelosi à Taïwan : comment la Chine réagit
Un outrage aux yeux de la Chine, qui avait maintes fois prévenu qu’un tel déplacement représenterait un véritable affront, elle qui tente depuis des années d’isoler Taïwan du reste de la communauté internationale en vue, à terme, de faire main basse sur ce territoire situé à moins de 200 kilomètres de ses côtes.
À mesure que l’avion de la figure du parti démocrate américain se rapprochait de Taïwan, la tension est progressivement montée. Jusqu’à donner lieu à des sorties scandalisées de la part de la Chine lorsque Nancy Pelosi est descendue de son avion.
La Chine a dénoncé mardi l’attitude « extrêmement dangereuse » des États-Unis, peu après l’arrivée de la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi à Taïwan, territoire que Pékin considère comme l’une de ses provinces.
« Les États-Unis (...) tentent d’utiliser Taïwan pour contenir la Chine », a estimé le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que Washington « ne cesse de déformer, d’obscurcir et de vider de tout sens le principe d’une seule Chine, d’intensifier ses échanges officiels avec Taïwan et d’encourager les activités séparatistes ’indépendantistes’ de Taïwan. Ces actions, comme jouer avec le feu, sont extrêmement dangereuses ».
De son côté, la Russie -qui est ostracisée par le monde occidental depuis le début de l’invasion de l’Ukraine- a profité de la situation pour monter au créneau, réaffirmant son soutien à son allié tout en fustigeant l’attitude des Américains.
Le ministère russe des Affaires étrangères a ainsi qualifié la visite de Nancy Pelosi de « provocation évidente ». Et d’ajouter que cela justifiait la réponse de Pékin, la Chine ayant pour Moscou « le droit de prendre les mesures nécessaires pour protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale ».