Le risque « d'anéantissement nucléaire » n'a jamais été aussi sérieux, alerte le chef de l'ONU
À New York, l'ombre de Vladimir Poutine plane sur la réunion des signataires du traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Antonio Guterres, secrétaire générale de l'ONU, a publiquement exprimé lundi ses craintes d'une escalade.
L'invasion de l'Ukraine, fracturant à nouveau les relations entre la Russie et l'Occident, a fait ressurgir le spectre de la guerre froide. En brandissant la menace de l'arme nucléaire, le Kremlin alimente les craintes de la communauté internationale. Stratégie de dissuasion ou réel danger ? Moscou semble ne montrer aucune volonté d'apaiser les tensions. À l'ouverture de la conférence des 191 pays signataires du traité de non-prolifération nucléaire (TNP), tenue ce lundi à New York, le secrétaire général de l'ONU a soutenu qu'un tel « danger nucléaire n'avait pas été connu depuis l'apogée de la guerre froide ». Au cours de son discours, Antonio Guterres a ainsi mis en garde le monde entier en évoquant un risque éventuel « d'anéantissement nucléaire ».
« Nous avons été extraordinairement chanceux jusqu'à présent. Mais la chance n'est pas une stratégie ni un bouclier pour empêcher les tensions géopolitiques de dégénérer en conflit nucléaire », a-t-il commencé par avertir. Appelant à construire un monde « débarrassé des armes nucléaires », Antonio Guterres a estimé que « l'humanité est à un malentendu, une erreur de calcul de l'anéantissement nucléaire ».