Une confirmation britannique: l'Iran entrave les négociations visant à redonner vie à l’accord nucléaire
Nora Bendari
Alors que les négociations sur le nucléaire iranien connaissent un ralentissement après leur suspension à cause du refus du régime iranien des conditions européennes et américaines sur la nécessité d’arrêter le soutien aux groupes terroristes inféodés à Téhéran dans la région, ainsi que le développement de son programme nucléaire, l’Iran provoque à nouveau des tensions avec l’Occident après l’annonce par la marine britannique le 7 juillet dernier qu’elle avait confisqué une cargaison d’armes iraniennes dans le golfe d’Oman, destinée aux milices houthies du Yémen.
Le rapport britannique a indiqué que la cargaison d’armes confisquée dans des canots rapides dans les eaux du Golfe en janvier dernier transportaient des missiles terre-air et des moteurs de missiles de croisière, indiquant que ce type de missiles avait été utilisé par les milices houthies pour attaquer les forces de la coalition arabe.
L’annonce britannique est intervenue parallèlement à la demande de plusieurs ministres des Affaires étrangères d’Amérique, de France, d’Allemagne et de Grande-Bretagne en marge de la réunion du groupe des vingt le 8 juillet dernier, adressée à Téhéran de mettre fin à ses réclamations nouvelles relatives aux négociations de Vienne, et d’accepter l’accord nucléaire sous sa forme actuelle sans modifications, exprimant leur inquiétude de la violation par l’Iran des règles de l’accord de 2015, et ces demandes sont intervenues après l’échec de la médiation qatarie à convaincre l’Iran de reprendre les négociations à Vienne.
Notons que si ce rapport britannique s’avère correct, il transmet des messages iraniens, le premier étant que l’Iran ne fera aucune concession dans les négociations visant à faire revivre l’accord nucléaire, sauf si les Etats-Unis répondent aux demandes iraniennes de lever les sanctions qui ont conduit à l’effondrement de son économie et de sa monnaie et ont provoqué des protestations populaires.
Quant au second message, c’est que l’Iran ne cessera pas de soutenir ses milices dans les pays de la région, au cas où aucun accord n’était conclu avec l’Occident, ce qui représente une menace pour les pays de la région, une carte utilisée depuis longtemps par le régime iranien pour faire pression sur la communauté internationale.
