« Ils ont menti » : Frontex visé par un rapport sur les renvois illégaux de migrants
Son directeur de l’époque, Fabrice Leggeri, avait dû démissionner , fin avril, à la suite des conclusions des enquêteurs : « Au lieu d’empêcher les 'pushback', l’ancien patron Fabrice Leggeri et ses collaborateurs les ont dissimulés. Ils ont menti au Parlement européen et ont masqué le fait que l’agence a soutenu certains refoulements avec de l’argent des contribuables européens ». De nombreux détails ont été dévoilés, comme la fois où, le 5 août 2020, des garde-côtes grecs ont remorqué un canot pneumatique avec trente migrants à son bord non vers la Grèce, mais vers la Turquie. Un avion de Frontex qui patrouillait a filmé la scène.
Frontex impliqué dans plus d’une dizaine de refoulements
Plusieurs témoignages de collaborateurs de Frontex mettant en cause Fabrice Leggeri pour avoir fermé les yeux sur ces actes illégaux. Par exemple, une note écrite évoque le retrait des avions de surveillance, en mer Égée, « pour ne pas être témoin ». L’Olaf rapporte également qu’au moins six bateaux grecs, cofinancés par Frontex, auraient été impliqués dans plus d’une dizaine de refoulements.