Publié par CEMO Centre - Paris
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Nouveau champ de lutte entre la Russie et l’Otan: l’avenir du Sahel africain après le retrait français et la fin de Tabuka

lundi 25/juillet/2022 - 05:51
La Reference
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Par ces mots: “l’avenir du monde est lié au continent noir”, le président russe Vladimir Poutine a laissé entrevoir la possibilité d’une nouvelle rivalité entre la Russie et l’Otan dans le Sahel africain, suite à l’annonce du président français de la fin de la mission de la force Takuba dans la région du Sahel. Ce qui a amené l’Otan à mettre en garde contre le vide sécuritaire suite au recul de l’influence française dans le Sahel avec la sortie de ses forces.

Le général Pascal Yani, porte-parole de l’état-major français, a annoncé que la réorganisation du déploiement des forces françaises dans la région du Sahel, décidée en étroite collaboration avec les partenaires européens et américains, avait conduit à la fin des opérations de Takuba au Mali, ce qui s’accorde avec la volonté française ces dernières années de réduire les forces combattant les groupes terroristes dans le Sahel, et donc à fermer les bases militaires de son pays au nord du Mali.

La décision française de retrait va entraîner une croissance du danger terroriste dans le Sahel, ainsi que de la présence russe.

Le président russe a déclaré au début juin dernier, lors d’une rencontre avec le président sénégalais Macky Sall que le rôle de l’Afrique sur la scène internationale allait croître, et que la Russie allait oeuvrer à développer ses relations avec le continent africain, indiquant que la Russie avait toujours soutenu l’Afrique dans sa lutte contre le colonialisme, et qu’elle accueillait depuis trois ans le Sommet Russie-Afrique, qui a place les relations russo-africaines au seuil d’une nouvelle ère.

La déclaration finale de la réunion de l’Otan, qui s’est tenue en Espagne, a insisté sur le vide sécuritaire créé par le retrait français, ce qui indique la possibilité d’une orientation de l’Otan vers la région du Sahel sous prétexte de renforcement de la sécurité, mais dont le but véritable est de contrer l’influence russe.
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