Fermeture de Bab al Hawa et craintes d’une famine au nord de la Syrie
lundi 25/juillet/2022 - 05:48
Les Nations unies ont émis des mises en garde contre le fait que l’arrêt du mécanisme d’acheminement des aides humanitaires à travers les frontières syriennes sera catastrophique en l’absence d’alternative.
Le mandat des Nations unies pour acheminer les aides vers la Syrie par le passage frontalier de Bab al Hawa avec la Turquie devrait prendre fin le 10 de ce mois, s’il n’est pas prolongé par le Conseil de sécurité, comme il doit l’être tous les six mois.
La Russie menace d’empêcher le prolongement du mandat en utilisant son droit de véto, ce qu’elle a déjà fait pour d’autres passages utilisés par les Nations unies pour acheminer des aides vers les régions échappant au contrôle du gouvernement syrien.
Le coordinateur regional des Nations unies pour les Affaires humanitaires en Syrie, Mark Katz, a affirmé que l’échec à prolonger la décision sera catastrophique, car il n’y a pas d’alternative à ce que font les Nations unies actuellement.
2,4 millions de Syriens bénéficient chaque mois des aides des Nations unies, selon des données de l’Ocha (bureau de coordination des affaires humanitaires), qui a annoncé qu’il y avait des aides qui avaient traversé les frontières depuis le début de l’année, atteignant plus de 4600 camions d’aides, pour la plupart alimentaires.
Le passage de Bab al Hawa est aujourd’hui le seul à travers lequel il est possible d’acheminer des aides vers les régions contrôlées par les factions combattantes à Edleb au nord-ouest du pays, sans passer par les zones contrôlées par le gouvernement syrien et l’armée russe, c’est pourquoi les Nations l’utilisent depuis des années comme seul passage pour sauver les habitants qui souffrent de la guerre.