Publié par CEMO Centre - Paris
ad a b
ad ad ad

La Gamaa Islamiya et les critères d’évaluation par l’Occident du terrorisme au Moyen-Orient

samedi 23/juillet/2022 - 09:15
La Reference
طباعة

Les Etats-Unis ont décidé à la mi-mai dernier de rayer la Gamaa Islamiya en Egypte de la liste du terrorisme, parmi d’autres organisations extrémistes également rayées.

La Gamaa Islamiya a été fondée dans les années soixante-dix du siècle dernier.

Le groupe s’organise autour de nombre d’idées fondamentales dont le jihad pour appliquer la loi islamique, en refusant de reconnaître les autres systèmes, outre la fondation de l’”Etat du califat”.

La Gamaa a été impliquée dans nombre d’attaques violentes qui ont tué et blessé de nombreuses personnes, comme l’assassinat de l’ex-président Sadate le 6 octobre 1981 lors d’une parade militaire pour commémorer les victoires d’octobre.

La Gamaa a organisé le 17 novembre 1997 le massacre de Deir al Bahari à Louxor, tuant plus de 58 touristes de diverses nationalités, et provoquant une baisse du tourisme, ce qui est le but de ces groupes pour affaiblir l’économie du pays.

Elle a aussi mené une attaque contre la direction de la sécurité d’Assiout le 8 octobre 1981, tuant des dizaines de soldats et officiers de police.

L’initiative de révision idéologique annoncée par la Gamaa en 1997 reste un tournant en annonçant sa renonciation à l’action armée dans le pays, et la révision de son idéologie fondée sur le recours exagéré à la violence.

De leur côté, les Etats-Unis et l’Europe rayent parfois des groupes de la liste du terrorisme, ce qui entraîne les critiques des pays du Moyen-Orient qui ont souffert de la violence de ces groupes.

C’est ainsi que les Etats-Unis ont rayé les Houthis du Yémen de la liste du terrorisme, au début 2022, ce qui a provoqué des critiques arabes étant donné le terrorisme pratiqué par ce

groupe contre des pays arabes, dont l’Arabie saoudite et les Emirats, et les Etats-Unis ont aussi rayé le “Groupe libyen combattant” de la liste du terrorisme, Londres ayant qualifié ses actes d’”opposition armée”, mélangeant ainsi l’opposition non armée et l’action armée, s’agissant en particulier des dossiers du Moyen-Orient.

"