Publié par CEMO Centre - Paris
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L'ONU salue la condamnation «historique» d'un iranien en Suède

vendredi 15/juillet/2022 - 10:41
La Reference
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La Haute commissaire aux droits de l'homme, Michelle Bachelet a salué vendredi 15 juillet la condamnation «historique» par la justice suédoise d'un ancien responsable d'une prison iranienne pour son rôle dans des exécutions de masse
«Les États devraient faire usage de la juridiction universelle pour s'assurer que les crimes graves sont punis et faire prévaloir la vérité et la justice», a déclaré Michelle Bachelet dans un tweet de ses services.
Une condamnation inédite
Âgé de 61 ans, Hamid Noury, qui occupait en 1988 au moment du massacre de milliers d'opposants, des fonctions d'assistant du procureur dans une prison près de Téhéran, a été reconnu coupable de «crimes aggravés contre le droit international» et de «meurtres», selon le tribunal de Stockholm. L'arrestation d'Hamid Noury fin 2019 à l'aéroport de Stockholm, à l'occasion d'une visite en Suède, faisait suite à des plaintes déposées par des opposants iraniens auprès de la justice suédoise, dotée d'une compétence universelle pour les crimes contre l'humanité.
La diplomatie iranienne, qui avait déjà à plusieurs reprises critiqué le procès et demandé la libération d'Hamid Noury, a rapidement dénoncé un verdict «politique», avec des «accusations sans fondement et fabriquées contre l'Iran». Même si l'accusé occupait un rôle subalterne, c'est la première fois qu'un responsable iranien est jugé et condamné pour cette purge sanglante visant principalement des membres du mouvement armé d'opposition des Moudjahidine du Peuple (MEK), honni par Téhéran.
Les juges ont suivi les réquisitions du parquet pour la perpétuité, qui en Suède correspond généralement à une peine d'une quinzaine d'années effectives. Selon un avocat du condamné, il va faire appel du jugement. Des groupes de défense des droits humains estiment qu'au moins 5000 prisonniers ont été exécutés l'été 1988 lors de sentences prononcées à la chaîne par des «comités de la mort». Les MEK avancent eux un bilan de 30.000 victimes.
La purge avait été ordonnée à la suite d'attentats commis par le groupe armé, alors allié au régime irakien de Saddam Hussein, à la fin de la guerre Iran-Irak.

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