A cause de son rapprochement avec les Arabes: le premier ministre irakien dans le collimateur des milices iraniennes
Le premier ministre irakien Moustapha al Kazimi est exposé à une campagne féroce de la part des milices dépendant de l’Organisation de mobilisation populaire inféodée à l’Iran, suite au dernier rapprochement avec les pays arabes, après deux décennies d’éloignement de l’environnement arabe.
Ce sont les dernières déclarations de l’ex-secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo à la chaîne saoudienne al Arabiya, dans lesquelles il a révélé les détails de l’opération d’assassinat du commandant de la Brigade d’al Quds Qassem Sulaymani le 3 janvier 2020, qui ont provoqué une attaque des médias irakiens proches de l’Iran contre le chef du
gouvernement irakien, et le service des renseignements irakiens qui était dirigé par Kazimi avant d’accéder au pouvoir. Et ceci bien que Pompeo n’ait pas fait allusion à un rôle quelconque du gouvernement irakien dans cette opération.
La campagne orchestrée contre Kazimi a eu lieu suite à l’annonce de sa participation au Sommet du Golfe prévu en Arabie saoudite au milieu du mois prochain, et à laquelle assistera le président américain Joe Biden.
Selon la chaîne al Arabiya, le premier ministre irakien a affirmé à nouveau que le rôle des services de sécurité était de faire face à toute tentative de semer le chaos, de s’en prendre aux propriétés publiques et prives et de nuire aux intérêts des citoyens.
Pompeo a affirmé dans l’entretien que l’administration américaine à son époque avait reçu des mises en garde avant la mort de Sulaymani, affirmant que son assassinat conduirait à la guerre, mais que son administration avait observé les mouvements du commandant de la Brigade d’al Quds et avait décidé de le cibler après avoir appris qu’il préparait une attaque contre des citoyens américains.
Et aujourd’hui, plus de deux ans après son assassinat, l’Iran n’a trouvé personne pour combler le vide, son remplaçant Ismaïl Qani n’étant pas parvenu à jouer son rôle.