Guerre en Ukraine. Ce rapport des Nations Unies inquiétant pour l’avenir économique de la Russie
samedi 25/juin/2022 - 04:06
Les investisseurs étrangers en Russie sont majoritairement issus d’États qui sanctionnent Moscou actuellement, depuis l’invasion de l’Ukraine.
Les deux tiers des investissements étrangers réalisés en Russie ces dernières années ont été réalisés par des entreprises issues d’États qui l’ont placée sous sanctions depuis sa tentative d’invasion de l’Ukraine. C’est ce que révèle le dernier rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced)
La France dans le top 10
Les entreprises françaises occupent la deuxième et la quatrième place dans le top 10. Renault vient juste derrière l’énergéticien finlandais Fortum. Actionnaire majoritaire du constructeur Lada, le plus important de Russie, où il était associé au conglomérat qui fabrique les fusils Kalachnikov, Renault vient de céder pour rien à un organisme public russe ses actifs russes, dont on apprend qu’ils valaient 15,9 milliards de dollars.
Les actifs russes de TotalEnergies (essentiellement dans le gaz) sont valorisés à 13,7 milliards de dollars. Son PDG a déclaré qu’il « n’en ferait pas cadeau à des oligarques que par ailleurs on veut sanctionner ».
Les deux principales économies mondiales à ne pas s’être jointes aux sanctions occidentales, la Chine et l’Inde, pèsent moins de 1 % des investissements étrangers réalisés en Russie.
Une décrue entamée en 2014
La Cnuced nous apprend que les investissements étrangers en Russie ont déjà décru après 2014, à la suite des sanctions prononcées du fait de l’invasion de la Crimée. Le rythme annuel est en effet passé, en moyenne, de 42,6 milliards par an entre 2008 et 2014, à 24,1 milliards entre 2014 et 2021. Il va vraiment falloir que Moscou se trouve de nouveaux alliés.
