Dalia Abdelrahim: L’echec des groupes extrémistes dans les pays arabes les a poussés à se tourner vers l’Europe
Les participants à l’atelier d’analyse de l’expérience égyptienne dans le domaine de la lutte contre l’extrémisme à la Conférence de paix :
La rédactrice en chef exécutive de Bawwaba News Dr Dalia Abdelrahim a affirmé que le monde faisait face depuis deux décennies à un ensemble de défis, dont le plus important est sans doute lié à la capacité à affronter le terrorisme et la diffusion des idées extrémistes et le fanatisme aveugle des groupes de l’islam politique dans le monde, d’une manière organisée, financée et planifiée.
Abdelrahim a insisté sur le fait que de nombreux facteurs ont aidé le soldat égyptien à réaliser la victoire, à la différence de l’expérience de l’armée américaine et Irak et en Afghanistan, car la terre (la péninsule du Sinaï) a joué un rôle essentiel à côté de nos soldats, car ils la connaissent parfaitement. Egalement le milieu social, car les habitants du Sinaï et ses tribus ont toujours prouvé qu’ils étaient les hommes fidèles de l’Egypte, et l’armée égyptienne faisait face à ces gangs, et si nous ajoutons à tout cela l’opiniâtreté et la ténacité du soldat égyptien, nous parviendrons au cœur du problème, et comprendrons la nature du combat, et le fait que la victoire de l’armée égyptienne était inéluctable dès le début des combats. Cette armée, en portant son arme d’une main et en plantant un épi de l’autre, construit des usines et des fermes, asphalte les rues, planifie la construction des villes et creuse des tunnels, une merveilleuse symphonie développementaliste, par laquelle elle a pu réaliser une expérience qui restera gravée en lettres d’or dans les archives des expériences de lutte contre le terrorisme, non seulement en Egypte, mais aussi dans le monde entier.
La rédactrice en chef exécutive d’al Bawwaba News a conclu son intervention par ces mots : « Les opérations terroristes ont évolué depuis la fin du siècle dernier dans le monde entier et en Europe en particulier, des explosifs télécommandés aux attaques suicides, en passant par la stratégie des loups solitaires qui recourent à l’arme blanche et aux voitures-béliers. Nous avons prévenu l’Europe depuis 1996 contre le terrorisme et les Frères, mais elle leur a fourni un asile sûr en les considérant comme une résistance armée visant à la libération de leurs sociétés de la dictature, diffusant ainsi un discours creux qui ne trompe personne. Mais cette vision a commencé à changer dans toute l’Europe et en particulier en France, suite aux efforts énormes consentis par des chercheurs pour convaincre les parlementaires français de cet autre point de vue.
Cela est intervenu lors du troisième atelier de travail de la Conférence du Centre de la paix dépendant de Dar al Iftaal Masriya (Centre égyptien d’émission des fatwas) et du Secrétariat général des instituts d’émission des fatwas dans le monde, qui s’est tenu sous le titre « Analyse de l’expérience égyptienne dans le domaine de la lutte contre l’extrémisme ». C’est le général Mohammad Mudjahid al Zayyat, conseiller académique du Centre égyptien de la pensée et des études stratégiques, qui a animé l’atelier.
L’atelier a discuté divers points, dont les efforts de l’Etat égyptien pour combattre et affronter la pensée extrémiste, et la nécessité d’un échange des expériences et de la coopération internationale pour liquider l’extrémisme.
La conception égyptienne a toujours affirmé la nécessité pour la communauté internationale d’élaborer des stratégies claires et multidimensionnelles face au phénomène du terrorisme, en élaborant une vision internationale de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme, de façon à préserver la sécurité et à renforcer la stabilité internationale.
Ce sujet a été choisi suite à la prise de conscience par Dar al ifta al Masriya et le secrétariat général des instituts d’émission des fatwas dans le monde, de l’importance de l’expérience égyptienne dans la lutte contre l’extrémisme et le terrorisme. Elle a ainsi appelé à profiter de cette expérience et à la généraliser, outre d’autres causes, comme le danger de l’extrémisme et du terrorisme et leur impact sur la déstabilisation des pays, et les efforts faits par l’Etat égyptien pour combattre la pensée extrémiste, et pour que le monde profite de l’expérience égyptienne et la généralise, avec l’importance de transmettre et d’échanger les expériences entre les pays, pour affronter les évolutions dans le domaine de la lutte antiterroriste, outre la nécessité d’une coopération internationale et d’efforts conjoints pour liquider l’extrémisme et le terrorisme.
Le débat a visé dans cet atelier plusieurs buts : la sensibilisation au danger de l’extrémisme et du terrorisme, et la nécessité de les liquider, en envisageant l’expérience égyptienne sous tous ses aspects, et en mettant en évidence ses côtés positifs, et en présentant des initiatives urgentes pour appliquer cette expérience dans d’autres pays, en fixant le rôle du secrétariat général des instituts d’émission des fatwas dans le monde dans le soutien de l’expérience égyptienne et sa promotion.
De nombreux experts et spécialistes de ce domaine ont participé à l’atelier dont : le général Khaled Okacha, directeur du Centre égyptien de la pensée et des études stratégiques, le Docteur Alaa al Tamimi, directeur des recherches et études stratégiques à la Ligue des pays arabes, Dr Hoda Abdel Muneim, membre du Conseil national de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme, Dr Hassan Abou Taleb, conseiller au Centre d’Etudes politiques et stratégiques d’Al Ahram, Dr Mohammad al Bachari, secrétaire général du Conseil mondial des sociétés musulmanes, Dr Omar al Bachir, président du Centre al Misbar d’études et de recherches.
Ont également participé à l’atelier Dr Simone Nasser, directrice du secteur technique de l’initiative Haya Karima (Vie digne), Dr Mohammad al Baz, président du Conseil d’administration du journal al Doustour, Dr DalalMahmoud, professeur de sciences politiques à l’Université du Caire et directeur du Programme de défense et de sécurité nationale au Centre égyptien de la pensée et des études stratégiques, Mme Taqiy al Naggar, expert au Centre égyptien de la pensée et des études stratégiques, Dr Dalia Abdelrahim, rédactrice en chef exécutive d’al Bawwaba News.
A participé aussi Dr Amr al Wardani, secrétaire de la fatwa et directeur de l’administration de l’orientation familiale, et Dr Ali Omar al Farouq, directeur de l’administration des fatwas orales à Dar al Ifta al Masriya, Dr Hamada Chaaban, superviseur à l’Observatoire d’al Azhar de lutte contre l’extrémisme, Dr Sarah Kira, directrice du Centre européen d’études, Dr Mahmoud Zakaria, professeur de sciences politiques à la Faculté des hautes études africaines.
Ont participé aussi : Dr Ezzat Fathi, professeur de sociologie, Monsieur Munir Adib, chercheur sur les problèmes d’extrémisme, et M. Ahmad Ban, chercheur sur les problèmes d’extrémisme et de terrorisme.