Offensive russe : ce que l’on sait sur le profil du combattant français mort en Ukraine
Qui était-il ? Trois jours après le décès au
combat de ce Français mort en Ukraine, le profil de ce jeune
commence à se dessiner. Entre hommage appuyé de groupes proche de l’extrême
droite et un « attachement » au peuple ukrainien, selon ses proches,
éléments de réponse sur ce légionnaire âgé de 32 ans mort ce vendredi.
« Notre
frère d’armes est mort »
« Notre frère d’armes est mort le
1er juin en défendant l’Europe et l’Ukraine des
hordes asiatiques. Il est mort en homme avec un AK dans les mains lors d’un
bombardement russe dans la région de Kharkiv » Ce sont les postés dans la
nuit de vendredi à samedi sur le compte Telegram de la « Misanthropic
division », un groupe fondé par d’anciens combattants du Donbass,
rapporte Libération.
Ces mots font référence à un certain Wilfrier B.,
normand, « fier membre de la WSMDivision, légionnaire français, homme qui
a combattu contre le bolchevisme et les antifascistes toute sa vie ». Le
jeune homme serait décédé alors qu’il combattait dans la région de Kharkiv.
Il a « vécu comme un vrai homme, il s’est
battu comme un guerrier et est mort comme un héros. Souvenir éternel. Gloire
aux héros », ajoute le groupe dans un autre message. Le Quai d’Orsay ne
confirme cependant pas l’identité du jeune homme. Une cagnotte a par ailleurs
été mise en place et a déjà récolté une poignée d’euros, rapporte encore
Libération.
« Il s’est
énormément attaché à ce peuple »
Interrogée par Europe 1 samedi,
la mère du jeune homme, expliquait être « très fière de lui »,
expliquant qu’ « il avait trouvé sa place là-bas », en Ukraine. Selon
elle, son fils est décédé mercredi : « Le dernier message de mon fils
date du 1er à juin à 6h56. Je lui ai répondu et lui non »,
détaille-t-elle.
Concernant ses motivations, elle met en avant
l’envie que son fils avait d’aider les Ukrainiens : « D’abord, il a
pris le bus à Paris pour se rendre en Pologne. Il est arrivé dans une mission
humanitaire pour aider les Ukrainiens qui fuyaient le pays. Il s’est énormément
attaché à ce peuple ».
Selon la mère du légionnaire, ce dernier « ne
trouvait pas sa place en France », et c’est ce qui l’a motivé à rejoindre
le front ukrainien. « Il voulait aider les gens », explique-t-elle
encore. Le jeune homme était par ailleurs père d’une petite fille de huit ans.
« Il nous aimait mais il avait décidé de faire cela. Il voulait faire
cela. Quand on aime son enfant, on respecte ses choix »,
Discrétion du
Quai d’Orsay
Vendredi, le ministère des Affaires étrangères a
annoncé la mort d’un ressortissant
français. Le jeune homme avait rejoint la Légion internationale de
défense ukrainienne et participait aux combats contre l’armée russe, d’après Europe 1. Le combattant français
a été tué « ces derniers jours » dans la région de Kharkiv,
« mortellement blessé par des tirs d’artillerie ».
« Nous
avons appris la triste nouvelle qu’un Français avait été mortellement blessé
dans des combats en Ukraine », a fait savoir le Quai d’Orsay, ajoutant
présenter ses « condoléances à sa famille. » Près de 150 Français
participeraient aux combats aux côtés des Ukrainiens.