Mohseni Ejei: le bras du Guide à la tête du pouvoir judiciaire
samedi 04/juin/2022 - 06:47
Le Guide suprême iranien Ali Khamenei a nommé le 1er juillet dernier l’homme de religion conservateur Gholam Hussein Mohseni Ejei à la tête du pouvoir judiciaire, pour succéder à Ibrahim Raïssi devenu président de la République. Ainsi, les responsables des trois pouvoirs (judiciaire, exécutif et législatif) sont tous des conservateurs.
Mohseni Ejei, 65 ans, fait partie des religieux conservateurs. Il est né à Ispahan et a occupé diverses fonctions sécuritaires, judiciaires et de renseignements, son dernier poste étant celui de premier assistant du chef du pouvoir judiciaire Ibrahim Raïssi.
Notons qu’Ejei a participé à des exécutions et des tortures visant les opposants au régime, et a joué un rôle important dans la répression des rebellions de 2009, 2017 et 2019.
Il a confirmé dans ses déclarations la répression des courants politiques opposés au régime en place, et la
peine de mort pour ceux qui ne renonceraient pas à leurs idées, en particulier les étudiants qui ont fait face à une repression sévère de la part d’Ejei.
Selon des organes d’information iraniens, le nouveau président du judiciaire iranien est parmi les bras les plus importants du Guide pour dissimuler les crimes et la corruption du régime iranien.
Du fait de ses crimes, le secrétariat américain au Trésor a placé Ejei sur la liste des sanctions en septembre 2010, suivi de l’Union européenne en avril 2011, qui a placé 32 responsables iraniens dont Mohseni sur la liste des sanctions, en les empêchant d’entrer dans l’Union, et en confisquant tous leurs actifs en Europe, pour leur rôle dans la représsion de la révolte de 2009 et la violation des droits des citoyens iraniens.