La Russie accusée de provoquer une crise alimentaire mondiale
En effet, explique l’expert, la part de la production russe dans la balance mondiale du blé à la nouvelle saison risque d’être “sans précédent” : “selon nos estimations, elle représentera près de 20 % du commerce mondial de blé, qu’il sera tout simplement impossible de remplacer si Moscou décide d’interdire les exportations”.
Pour l’heure, c’est au sujet du blé ukrainien bloqué par la guerre provoquée par le Kremlin que s’inquiète la communauté mondiale. Les experts de la Banque mondiale ont alerté mi-mai sur les risques de crise alimentaire que pourrait entraîner, entre autres facteurs, ce conflit meurtrier : “La guerre en Ukraine fait peser des risques supplémentaires sur la sécurité alimentaire globale. Les prix resteront élevés à moyen terme, en conséquence de quoi des millions de personnes connaîtront des pénuries alimentaires aiguës”, ont-ils affirmé.
L’Ukraine, grand exportateur de céréales et d’huile de tournesol, se trouve actuellement coupée du reste du monde, rappelle le quotidien russe Kommersant. Cette situation, couplée au blocage de nombreuses chaînes logistiques, provoque une hausse historique des prix sur les produits alimentaires. Les États-Unis et leurs alliés affirment que la Russie utilise cette situation comme instrument de pression.
“Les États-Unis et leurs alliés accusent la Russie de bloquer intentionnellement les livraisons de produits agricoles de l’Ukraine. Moscou rétorque pour sa part que la crise alimentaire est attisée par les décisions des pays occidentaux et de Kiev”, écrit le titre.