Malgré une volonté de changement, le président de la République a conservé plus de la moitié des membres du gouvernement Castex. Quelques nouveaux visages font leur apparition et la parité est totale.Après avoir longtemps attendu, l’annonce du nouveau gouvernement a été faite vendredi 20 mai par le secrétaire général de l'Élysée, Alexis Kohler. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas grand-chose de surprenant. "On nous avait promis un gouvernement qui penche à gauche, afin d'essayer de séduire un électorat de gauche qui n'aime pas Jean-Luc Mélenchon par exemple, dans la perspective évidemment des élections législatives. Un moyen aussi de contrebalancer un premier quinquennat très marqué à droite. Résultat, sur les sept premiers ministres dans l'ordre protocolaire, cinq sont plutôt issus de la droite", souligne Jean-Christophe Galeazzi sur le plateau du 23h de franceinfo. "On nous avait promis un gouvernement avec l'écologie en bandoulière. Et là, pas de grandes personnalités issues du monde de l'écologie pour incarner ce chantier, mais deux piliers de la Macronie. Deux femmes avec un profil plus de techniciennes que de poids-lourds politiques. Il leur faudra réussir à s'imposer, même si Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher n'ont pas démérité dans leurs précédentes fonctions", poursuit-il. Seule vraie surprise, la nomination de Pap Ndiaye à l’Éducation. "Emmanuel Macron nous avait promis un nouveau souffle et sans parler de la Première ministre, ils sont 16 issus du précédent gouvernement de Jean Castex, sur les 27 membres de gouvernement nommés aujourd'hui. Difficile ce soir de parler de nouveau souffle, on pourrait parler d’une forme de changement dans la continuité", conclut Jean-Christophe Galeazzi.