Joe Biden est arrivé au Japon pour sa première tournée en Asie
dimanche 22/mai/2022 - 03:07

C'est la dernière étape de son voyage en Asie-Pacifique, marqué par la menace nord-coréenne et les rivalités avec la Chine. Joe Biden assistera lundi à un sommet avec le Japon, l'Inde et l'Australie.
Le président américain Joe Biden est arrivé dimanche au Japon, dernière étape de sa première tournée en Asie depuis son entrée en fonction, sur fond de menace nord-coréenne, des ambitions géopolitiques de la Chine et de la guerre en Ukraine.
Après s'être rendu en Corée du Sud, autre grand allié des États-Unis dans la région, Biden a atterri à la base aérienne américaine de Yokota, à l'ouest de Tokyo, peu après 17h heure locale.
Il doit rencontrer lundi à Tokyo le Premier ministre japonais Fumio Kishida et l'empereur Naruhito, avant de participer mardi à un sommet du Quad, un format diplomatique rassemblant les États-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie. Le président américain doit aussi dévoiler au Japon une nouvelle initiative américaine pour le commerce dans la région, dont il cherche à renforcer les liens diplomatiques et économiques avec Washington.
Un message pour Kim Jong Un
Il s'est déclaré dimanche à Séoul «préparé» à un éventuel essai nucléaire par la Corée du Nord, mais a réaffirmé son ouverture au dialogue avec un singulier message à Kim Jong Un, peu avant de partir pour le Japon. «Nous sommes préparés à tout ce que la Corée du Nord peut faire», a-t-il assuré, se disant «pas inquiet» face à un éventuel essai nucléaire.
Interrogé par un journaliste qui lui demandait s'il avait un message pour le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, Biden a répondu par un laconique: «Bonjour. Point final».
Une façon de faire savoir que Washington reste ouvert au dialogue avec la Corée du Nord, même en l'absence de réciprocité. Les pourparlers avec Pyongyang sont au point mort depuis l'échec d'un sommet en 2019 entre Kim et le président américain de l'époque Donald Trump.
L'Asie-Pacifique, un champ de bataille
Signe des ambitions américaines dans la région, Biden a évoqué, lors d'une conférence de presse conjointe avec Yoon, une «compétition mondiale entre les démocraties et les autocraties» et a déclaré que la région Asie-Pacifique était, dans cette compétition, un champ de bataille essentiel. «Nous avons longuement parlé de la nécessité de faire en sorte que (cette coopération) ne se limite pas aux États-Unis, au Japon et à la Corée, mais qu'il englobe l'ensemble du Pacifique, du Pacifique Sud et de l'Indo-Pacifique. Je pense que (ce voyage) est une opportunité», a déclaré Biden. La Chine est le principal rival des États-Unis dans cette lutte géopolitique.
Avant de quitter Séoul, le président américain a rencontré le patron du constructeur automobile Hyundai pour célébrer la décision du géant d'investir 5,5 milliards de dollars dans une usine de véhicules électriques en Géorgie (sud des États-Unis). Il a aussi rendu visite à des soldats américaine et sud-coréens avec Yoon, signe de «la nature véritablement intégrée» de l'alliance économique et militaire des deux pays, selon un haut responsable de la Maison Blanche.
Le président américain Joe Biden a également appelé dimanche le prochain Premier ministre australien Anthony Albanese pour le féliciter de sa victoire la veille à des élections législatives, avant de le rencontrer mardi à Tokyo lors du sommet du Quad. «Le président Biden a réaffirmé l'engagement inébranlable des Etats-Unis envers l'alliance américano-australienne et son intention de travailler en étroite collaboration avec le nouveau gouvernement pour la rendre encore plus forte», a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué.