Le Liban 2022: que va-t-il se passer après la perte par le Hizbollah de la majorité au Parlement?
vendredi 20/mai/2022 - 05:14
L’explosion du port de Beyrouth il y a deux ans a poussé les jeunes libanais à la
révolution contre la situation économique, la corruption et le confessionnalisme, et un groupe d’activistes est apparu en demandant des élections parlementaires redistribuant les sièges au Parlement, et limitant la puissance du Hizbollah, et c’est ce qui est arrivé par le vote du 15 mai dernier.
Les résultats officiels ont fait apparaître le recul du Hizbollah, la force politique et militaire la plus importante du pays, et ses alliés ont perdu nombre de sièges dans dans le première échéance suivant une série de crises depuis deux ans, à la suite desquelles le Liban a annoncé sa faillite.
Notons le président du Parlement parmi les perdants les plus notoires, Elie al Farzali, ainsi que le député druze allié au Hizbollah Talal Arslan.
Malgré les intimidations du Hizbollah contre ses opposants dans ses zones
d’influence à Baalbek al Harmal, et Zahleh, cela n’a pas empêché les participants d’éloigner les candidats du Hizbollah.
En perdant huit sièges dans le nouveau Parlement, le Hizbollah perd ainsi la majorité, car il possédait 70 sièges dans le Parlement 2018, et il n’en a plus que 62 maintenant.
L’analyste politique libanais Sami Nader affirme que le Hizbollah et l’axe iranien ont subi un coup dur mais cela ne signifie pas que cette perte va préparer à un changement au Liban, en allusion au fait que le Hizbollah ne se résignera pas au fait accompli.
D’autre part, la faible participation au vote a contribué à ces résultats, indiquant que ces élections étaient centrées sur la base des choix et des orientations politiques, c’est-à-dire que les programmes de
sauvetage étaient absents du discours général dans les campagnes électorales.
Egalement, des figures traditionnelles comme Fayçal Karami, Talal Arslan et Elie al Farzali ont subi une perte claire face aux forces du changement, ce qui conduira à un changement dans la répartition des nouveaux blocs parlementaires.