Mensonges et persécutions: le Hizbollah dans une impasse avec les élections du Liban
samedi 14/mai/2022 - 02:56
A l’approche des élections parlementaires au Liban, les milices du Hizbollah exercent d’énormes pressions pour terrorizer les opposants et pousser les électeurs à voter pour lui ou à s’abstenir de voter.
Les candidats des listes concurrentes des milices du Hizbollah ont été exposés récemment à des vexations dans les zones où elles sont influentes comme la troisième circonscription du sud, et les éléments des milices ont interdit certains de leurs concurrents d’organiser des activités électorales.
Le parti répand ainsi des mensonges en publiant des fatwas contre ses opposants qui sont bien placés, comme dans le gouvernorat de Baalbek al Harmel.
Notons ainsi l’agression des partisans du Hizbollah contre Hussein Raad, candidat de la liste soutenue par les Forces libanaises, alors qu’il présentait ses condoléances à l’intérieur de la Husseiniya al Raad à Baalbek. Raad s’était plaint aussi de l’annulation de plusieurs reunions électorales suite à des menaces des milices du Hizbollah. Egalement, le cheikh Abbas al Jawhari, chef de la liste des Forces libanaises, dans la circonscription de Baalbek al Harmel a essuyé des tirs de balles dans la
région de Baalbek alors qu’il participait à une rencontre électorale.
Quant aux candidats chiites, ils n’ont pas échappé aux persécutions du Hizbollah qui cherche à conserver son monopole sur les voix chiites. Selon des sources non officielles, les voix des chiites opposants dans les élections parlementaires précédentes en 2018 ont atteint 9,7%, ce qui n’est pas négligeable.
Egalement, le Hizbollah recourt à la politisation des fatwas religieuses pour contraindre les gens à voter pour lui.
Ainsi, Ahmad Qiblan, connu pour sa proximité des milices, a affirmé dans une fatwa: “Le vote pour le duo chiite et ses alliés est un devoir patriotique, religieux et moral, et l’hésitation est illicite, et l’abstention est illicite, et le bulletin blanc est illicite”.