Publié par CEMO Centre - Paris
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Union européenne : Pour ouvrir son quinquennat, Emmanuel Macron se rend ce lundi à Strasbourg et Berlin

lundi 09/mai/2022 - 04:17
La Reference
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Fraîchement réinvesti, Emmanuel Macron ne va pas déroger à la tradition : sa première visite officielle va marquer une nouvelle fois l’importance de l’amitié franco-allemande. Le président se rendra pour cela à Berlin pour y rencontrer ce lundi le chancelier Olaf Scholz. Auparavant, le chef de l’Etat sera en déplacement à Strasbourg, à l’occasion de la clôture de la Conférence sur l’avenir de l’Europe.
Pour ces déplacements, la date du 9 mai est particulièrement symbolique. Celle-ci marque en effet le jour de la fête de l’Europe. C’est aussi le jour de célébration par la Russie de la victoire sur l’Allemagne nazie en 1945 et de possible démonstration de puissance militaire en pleine guerre en Ukraine, « deux modèles s’affirmeront face à face », considère donc la présidence française. Dans l’hémicycle du Parlement européen, le discours d’Emmanuel Macron visera ainsi « à recevoir les propositions des citoyens et à poser un certain nombre d’enjeux dans le contexte de la guerre en Ukraine ».
Les débuts difficiles de la Conférence
Née d’une idée initiale du président français, la Conférence sur l’avenir de l’Europe avait débuté très laborieusement il y a un an, entre un enthousiasme très limité de la part de certains et la crise sanitaire compliquant débats et rencontres. Au final, à travers un vaste processus de panels et de groupes de travail thématiques, associant 800 citoyens, des élus, des représentants divers de la société civile, quelque 325 mesures déclinant 49 propositions ont été approuvées le 30 avril.
L’Elysée considère d’ailleurs que cette consultation a été « un moment de respiration démocratique ». Et ce malgré un écho limité et des critiques sur la place de citoyens, considérée par certains comme superficielle, ainsi que sur ce que les partis politiques contempteurs de l’UE ont dénoncé comme un entre-soi trop proeuropéen.
Le rapport final de cette consultation citoyenne sera officiellement remis lundi, lors d’une cérémonie débutant à midi, aux présidents des trois institutions européennes : Roberta Metsola pour le Parlement, Ursula von der Leyen pour la Commission et Emmanuel Macron, la France assurant la présidence tournante du Conseil de l’UE jusqu’à fin juin. A charge désormais aux dirigeants de l’UE de décider de donner vie ou pas à ces demandes citoyennes pour une Europe aux compétences plus larges, plus participative et plus sociale.
Le Parlement veut peser plus
Espérant voir ainsi son poids politique renforcé, le Parlement européen a lancé le mouvement dès la semaine dernière, en appelant au démarrage d’une procédure de changement des traités européens. Une étape risquée mais nécessaire pour certaines des propositions, comme, par exemple, donner un droit d’initiative au Parlement ou élargir les compétences de Bruxelles en matière de défense ou de santé. L’unanimité des Etats membres, nécessaire sur un certain nombre de sujets, la fiscalité notamment, et source fréquente de blocages, est également remise en cause.


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