Le groupe État islamique promet de «venger» la mort de son ancien chef
dimanche 08/mai/2022 - 02:21
Le 3 février, le président américain Joe Biden avait annoncé la mort de l'ancien dirigeant de l'EI, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, qui s'était fait exploser au cours d'une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, région sous contrôle de djihadistes. Son décès, ainsi que celui de l'ancien porte-parole du groupe avaient été confirmés par l'EI le 10 mars.
«Nous annonçons, en nous appuyant sur Dieu, une campagne bénie pour se venger» de la mort du chef de l'EI, a déclaré Abou Omar al-Mouhajir, le porte-parole du groupe, dans un communiqué audio diffusé dimanche sur Telegram leur étant attribué. L'EI a également appelé ses partisans à reprendre leurs attaques en saisissant «l'occasion» du «combat entre croisés», en allusion à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Le 17 mars dernier, dans un texte publié dans une de ses revues, l'organisation terroriste s'était déjà réjouie de cette «guerre entre croisés» qui serait une «punition» pour les pays de «chrétiens mécréants».
Abou Hassan al-Hachimi al-Qourachi, nouveau chef de l'organisation radicale sunnite, le troisième du groupe depuis sa création, a jusqu'ici peu fait parler de lui. Après une montée en puissance fulgurante en 2014 en Irak et en Syrie voisine et la conquête de vastes territoires, l'EI a vu son «califat» autoproclamé être renversé sous le coup d'offensives successives dans ces deux pays, respectivement en 2017 et 2019.
Mais l'État islamique «maintient une présence largement clandestine en Irak et en Syrie et mène une insurrection soutenue de part et d'autre de la frontière entre les deux pays», selon un rapport de l'ONU publié l'an dernier. Dans ces deux pays, l'organisation djihadiste conserverait «en tout 10.000 combattants actifs», d'après la même source. L'EI a aussi revendiqué des attaques en Afghanistan et au Pakistan et des groupes djihadistes affiliés opèrent également en Afrique.