Publié par CEMO Centre - Paris
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Guerre en Ukraine en direct : un adolescent tué dans une frappe russe sur Odessa, les Ukrainiens craignent que la ville ne soit un des prochains objectifs de la Russie

mardi 03/mai/2022 - 04:19
La Reference
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Un adolescent de 15 ans a été tué et un autre mineur a été blessé, dans une frappe russe sur Odessa lundi. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a affirmé lundi que 3 153 civils ukrainiens auraient été tués depuis le début de l’invasion russe, le 24 février.

Au contraire, la plupart des observateurs s’accordent sur le fait que la guerre en Ukraine renforce la cohésion européenne en matière de défense.

L’Union européenne a fait preuve d’une grande unité, qualifiée d’« historique », depuis le début du conflit. Le 21 mars, les ministres des affaires étrangères et de la défense ont approuvé la version finale du texte qui doit guider la défense et la sécurité de l’Union jusqu’en 2030, intitulé « boussole stratégique ». Le texte est un véritable « changement tectonique » dans l’histoire du continent selon Josep Borrell, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité.

L’Allemagne a quant à elle renversé son dogme pacifiste en décidant, notamment, d’augmenter son budget de défense (de 100 milliards d’euros immédiatement, jusqu’à dépasser progressivement les 2 % de PIB). Ce qui ouvre la voie, selon l’historien Jacques-Pierre Gougeon, à « une défense et une doctrine stratégique européenne communes ». Cela n’est pas, selon Daniela Schwarzer, Directrice exécutive pour l’Europe et l’Eurasie de l’Open Society Foundations, contradictoire avec un renforcement de l’OTAN, « grâce à un meilleur partage des coûts entre contributions européennes et américaines ».

Toute la journée, les autorités ukrainiennes ont espéré pouvoir reprendre les évacuations de civils depuis Marioupol, entamées ce week-end avec la sortie d’une centaine de personnes de l’immense aciérie Azovstal. La logistique pour les accueillir avait été mise en place à Zaporijia, ville située à quelque 200 km au nord-ouest, avec des véhicules de l’Unicef et d’ONG internationales qui les attendaient sur un parking transformé en point d’accueil pour les réfugiés, a constaté l’AFP.

Mais aucun convoi n’est encore arrivé à Zaporijia, d’après nos informations. Lundi soir, un communiqué sur Telegram du régiment Azov, qui participe à la défense de l’aciérie, a affirmé « qu’après l’évacuation partielle des civils du territoire d’Azovstal, l’ennemi continue de tirer sur le territoire de l’usine, y compris des bâtiments où se cachent des civils ». Dans une vidéo publiée sur la chaîne du régiment Azov de Marioupol, le commandant-adjoint du régiment, Sviatoslav Palamar, a expliqué que la fin du cessez-le-feu avait été retardée dans la journée de lundi, et que les véhicules chargés d’évacuer les civils n’étaient arrivés qu’en toute fin d’après-midi. De son côté, le maire adjoint de Mariupol, Sergueï Orlov, a déclaré à la BBC que les évacués progressaient lentement et n’arriveraient probablement pas à Zaporijia lundi comme prévu.

Les Ukrainiens et les Russes s’accordent à dire qu’environ 2 000 combattants sont encore retranchés dans l’usine métallurgique, dans le vaste réseau de souterrains. ainsi que « des centaines de civils » selon la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk. Quant à la ville, ou ce qu’il en reste, les autorités ukrainiennes estiment qu’y vivraient encore entre 100 000 et 120 000 civils, un quart de la population d’avant-guerre, dans des conditions extrêmement précaires. Au moins 20 000 personnes auraient trouvé la mort à Marioupol depuis le début du siège russe début mars, selon Kiev.

Boris Johnson va s’adresser au Parlement ukrainien et annoncer de nouvelles aides

Le Premier ministre britannique Boris Johnson va s’adresser mardi par visioconférence au Parlement ukrainien, une première pour un dirigeant occidental depuis le début de l’invasion russe, et annoncer 300 millions de livres d’aides militaires supplémentaires à Kiev.

« C’est votre heure de gloire », doit-il dire aux députés ukrainiens selon un communiqué de Downing Street publié lundi soir. « Quand mon pays a été menacé d’invasion pendant la Seconde guerre mondiale, notre Parlement, comme le vôtre, a continué à se réunir pendant le conflit, et le peuple britannique a montré tellement d’unité et de détermination que nous nous souvenons de notre période de grand péril comme de notre heure de gloire », doit-il affirmer lors de son allocution prévue vers 9 heures (GMT).

Il doit par ailleurs annoncer un nouveau volet d’aides militaires d’une valeur de 300 millions de livres (357 millions d’euros), comprenant notamment du matériel d’armement défensif. Jusqu’à présent, le Royaume-Uni a fourni à l’Ukraine 5 000 missiles antichars, 5 systèmes de missiles antiaériens avec plus de 100 missiles et 4,5 tonnes d’explosifs. Le Royaume-Uni va aussi fournir dans les semaines à venir des drones « pour apporter un soutien logistique aux forces armées isolées », selon Downing Street.

Boris Johnson doit également affirmer aux parlementaires que le Royaume-Uni est « fier de faire partie des amis de l’Ukraine ». Le Royaume-Uni a annoncé fin avril qu’il allait rouvrir « très prochainement » son ambassade à Kiev, qui avait été délocalisée au début du conflit.

 

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