Cinq objets surprenants utilisés pour assurer la sécurité d'Emmanuel Macron
samedi 30/avril/2022 - 11:56
Les services de sécurité ne rigolent pas quand il s’agit d’assurer la sécurité d’Emmanuel Macron. Parapluies, mallettes, trappes... certains objets utilisés pour protéger le président de la République restent toutefois surprenants.
Faire carrière en politique, c'est s'exposer régulièrement en public, ce qui n'est pas sans risques. Fraîchement réélu, Emmanuel Macron a été visé par un jet de tomates lors d'une visite sur le marché de Saint Christophe de Cergy (Val d'Oise), le mercredi 27 avril 2022. Un parapluie noir en Kevlar a aussitôt été brandi au-dessus de la tête du président par les forces de sécurité. L'occasion de revenir sur cinq objets d'apparence anodine, utilisés pour protéger le locataire de l'Elysée.
Le parapluie en Kevlar
Créé en 2011 par l’entreprise familiale - Le Parapluie de Cherbourg - ce parapluie d'apparence normale est blindé grâce à une toile fabriquée dans un textile plus résistant que l'acier. En plus de répondre à sa fonction première, le protéger de la pluie, ce parapluie permet aussi de protéger le président de la foule, d'un jet d'acide ou d'un projectile.
Avec un poids de près de deux kilos, il résiste aux lames des couteaux et à un vent de face pouvant aller jusqu’à 200 km/h : il est utilisé pour la sécurité des présidents depuis le quinquennat de Nicolas Sarkozy (2007-2012).
La mallette pare-balles
Les services de sécurité en charge de la protection du Président sont équipés d’une mallette bien pratique lors des déplacements. Elle se déploie en trois parties et sert de bouclier pare-balles quand elle est déployée devant la personnalité à protéger. On l’appelle aussi la "mallette Jospin", du nom du Premier ministre socialiste qui en avait fait usage en 2000.
Lionel Jospin, sortant de l’université de Bir Zeit en Cisjordanie en plein Intifada de 2000 avait été victime de jets de pierres, en ayant été pris à partie par des manifestants palestiniens pour avoir qualifié le Hezbollah de "terroriste".
Les voitures blindées
En 2017, date de l'élection d'Emmanuel Macron, le journal L’Opinion affirmait que les dépenses de fonctionnement du service automobile de la présidence avaient grimpé de près de 14 %. Il s’agit de véhicules de marques Renault ou PSA qui sont ensuite modifiés de manière bien spécifique.
À la carrosserie noire s’ajoute un blindage réalisé par une entreprise spécialisée et qui se chiffre aux alentours de 300 000 euros. Le Parisien souligne néanmoins que ce blindage a pour effet de ralentir considérablement la voiture et donc de limiter sa vitesse.
Les trois téléphones du président
Emmanuel Macron dispose de trois téléphones : son portable personnel, auxquels viennent s’ajouter deux autres mobiles. Le premier est un Teorem, téléphone à clapet et à touches très sécurisé, et un troisième cellulaire tout aussi sécurisé dont les communications sont cryptées et dont la puce fonctionne comme une sorte de boîte noire qui peut s’autodétruire à distance.
Des trappes et portes dérobées
Lors de son meeting à Bercy en avril 2017, le candidat à l'élection présidentielle avait été placé au milieu du public et bénéficiait d’un système de sécurité pour le moins surprenant : une trappe, installée sous ses pieds.
"Une trappe avait été sciée. En cas de tir, le pupitre devait basculer et Emmanuel Macron se retrouver dans la partie creuse de la scène où avaient été placés un kit de secours et un gilet pare-balles", relate à Midi Libre Ludovic Chaker, coordinateur des opérations de campagne à En Marche ! à cette époque.