Publié par CEMO Centre - Paris
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Guerre en Ukraine. Le secrétaire général de l’Onu appelle la Russie à coopérer avec la CPI

jeudi 28/avril/2022 - 02:45
La Reference
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Antonio Guterres a appelé Moscou jeudi 28 avril à coopérer avec la Cour pénale internationale (CPI) sur de possibles crimes de guerre commis en Ukraine. Le secrétaire général de l’Onu a tenu ces propos lors d’une visite à Boutcha, banlieue de Kiev, devenue symbole des atrocités commises depuis le début de l’invasion des forces russes en février. Il s’agit de sa première visite en Ukraine depuis le début du conflit.
Le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres a appelé Moscou jeudi 28 avril à « accepter de coopérer » avec l’enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur de possibles crimes de guerre perpétrés en Ukraine, à l’occasion d’une visite à Boutcha, banlieue de Kiev devenue symbole des atrocités commises depuis le début de l’invasion russe le 24 février.
« Quand nous voyons ce site horrible, je vois combien il est important d’avoir une enquête complète et d’établir les responsabilités », a déclaré Antonio Guterres. « J’appelle la Russie à accepter de coopérer avec la CPI. »
« Scène de crime »
Les Ukrainiens accusent les Russes d’avoir massacré des civils à Boutcha, à Borodianka, et dans d’autres banlieues de Kiev que les troupes russes ont occupées en mars avant de s’en retirer.
Le 13 avril, le procureur de la CPI, le Britannique Karim Khan, s’était rendu à Boutcha et avait qualifié l’Ukraine de « scène de crime ». Il a annoncé qu’une équipe médico-légale allait travailler à Boutcha, et a depuis précisé que ses enquêteurs allaient travailler conjointement avec l’équipe commune d’enquête (JIT) formée en mars par la Lituanie, la Pologne et l’Ukraine avec le soutien d’Eurojust, l’agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire, afin de faciliter la collecte de preuves.
Pour sa première visite en Ukraine depuis le début du conflit, M. Guterres visitait jeudi matin Boutcha et Borodianka.
« Aucune guerre n’est acceptable au XXIe siècle »
« J’imagine ma famille dans une de ces maisons aujourd’hui détruites et noircies », avait-il déclaré plus tôt devant des habitations en ruines à Borodianka. « Je vois mes petites-filles courir en panique. La guerre est une absurdité au XXIe siècle, aucune guerre n’est acceptable au XXIe siècle », avait-il ajouté.
Avant de retourner à Kiev où il devait rencontrer dans l’après-midi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le secrétaire général de l’Onu a poursuivi sa visite à Irpin, où les combats entre forces russes et ukrainiennes furent particulièrement sanglants.
« Tout le monde devrait toujours se souvenir d’une chose : quelle que soit la guerre, ce sont toujours les civils qui paient le prix le plus élevé », y a-t-il déclaré, devant un immeuble d’habitation en partie détruit par les bombardements.
La France peut-elle se passer du gaz russe ?
Antonio Guterres est arrivé mercredi soir en Ukraine après une visite mardi à en Russie. À Moscou, il a rencontré le président russe Vladimir Poutine et a demandé à Moscou de collaborer avec l’Onu pour permettre l’évacuation des civils des zones bombardées, notamment dans l’est et le sud de l’Ukraine, où les forces russes concentrent leur offensive.

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