Silence, on réprime à El Qods!
vendredi 22/avril/2022 - 02:02
L'Algérie a toujours insisté sur la réactivation de l'«Initiative arabe de paix» et à mobiliser davantage d'appui international de manière à préserver les droits du peuple palestinien et garantir l'établissement de son Etat indépendant sur les frontières de 1967, avec pour capitale Al Qods.
Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu hier, un appel téléphonique de son homologue palestinien, Mahmoud Abbas. Selon un communiqué de la présidence de la République, le Président de l'Autorité palestinienne a remercié l'Algérie «peuple, Président et gouvernement» pour sa position «constante et honorable» à l'égard de la cause palestinienne. Selon la même source, Mahmoud Abbas a également informé le chef de l'Etat des «graves développements de la situation en Palestine occupée» et des «agressions ciblant les lieux saints de l'islam sur l'esplanade de la Mosquée Al-Aqsa», ainsi que «des contacts qu'il a eus avec les dirigeants des Etats membres du Conseil de sécurité».
Premier pays au monde à avoir reconnu l'Etat palestinien et a officiellement établi des relations diplomatiques complètes avec la Palestine le 18 décembre 1988, l'Algérie n'a eu de cesse de dénoncer le silence cynique et insolent observé par la communauté internationale sur les crimes de guerre commis, quotidiennement, par l'armée sioniste en Palestine. Un silence contrastant avec la promptitude à réagir au conflit russo-ukrainien. Une politique de «deux poids, deux mesures dénoncée par l'Algérie. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé, lundi dans une lettre adressée au secrétaire général de l'Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, la communauté internationale à «agir urgemment afin d'assurer la protection nécessaire aux civils palestiniens et à leurs lieux saints conformément au droit international». Prenant le relais, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, a appelé à «une réaction prompte et adéquate» de la communauté internationale face à l'escalade de la répression (sioniste) et à «l'accroissement du nombre des victimes» palestiniennes. «Dans le cadre des efforts de l'Algérie visant à assurer une protection internationale en faveur de la population palestinienne civile à El Qods et à mettre fin à la répression des forces d'occupation, Ramtane Lamamra a eu des consultations avec plusieurs de ses homologues des pays arabes, dont notamment le Palestinien Riyad Al-Malki, le Jordanien Ayman Safadi, le Tunisien Othman Jerandi, ainsi qu'avec le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes Ahmed Abul-Gheit», indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. En outre, les entretiens ont porté sur «l'examen des possibilités de stimulation des mécanismes de l'action arabe commune pour s'acquitter du devoir de solidarité envers le peuple palestinien et de contribuer à la création d'une dynamique propice à l'échelle internationale favorisant la relance du processus devant assurer un règlement juste et définitif de la question palestinienne conformément à la légalité internationale», conclut la même source. L'Algérie a toujours insisté sur la réactivation de l'Initiative arabe de paix et à mobiliser davantage d'appui international de manière à préserver les droits du peuple palestinien et garantir l'établissement de son Etat indépendant sur les frontières de 1967, avec pour capitale Al Qods. Fortement attachée à la défense des causes de la nation arabe, l'Algérie a placé la question palestinienne au coeur du prochain Sommet arabe qu'elle abritera les 1er et 2 novembre prochains.
Contrairement à l'Algérie, plusieurs régimes arabes ont tourné le dos à la cause palestinienne, a regretté, hier, l'ambassadeur de Palestine à Alger Fayez Mohamed Mahmoud Abu Aita. Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le diplomate palestinien a estimé que le message du Président Tebboune au secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, se veut également une mise en garde adressée à certains pays arabes qui se bousculent, qui font la course à la normalisation avec l'entité sioniste.